Que ce soit la cinquième résolution du Conseil de Sécurité et de Paix de l’UA, celles de Luanda et de Nairobi, ou les appels au cessez-le-feu de l’UE et des USA, ainsi que les innombrables communiqués de l’EAC, rien de tout cela ne fait fléchir Paul KAGAME et ses troupes dans leur détermination à conquérir toute la partie Est de la RDC comme si le Rwanda était devenu une super puissance militaire dans la sous-région à l’instar de la Russie en Europe du Nord.

En effet, les faits sur terrain continuent à contredire les opinions de plusieurs internationalistes qui voyaient dans les options souvent levées par toutes ces organisations, des victoires diplomatiques pour le président congolais, Félix TSHISEKEDI.

Après la 1140 ème réunion tenue au niveau des Chefs d’Etat et de gouvernement le 17 février 2023 à Addis-Abeba en marge du sommet de l’Union Africaine, UA, où l’option du retrait du M23 des zones occupées avait été levée, une indiscrétion proche de la présidence congolaise avait confié que: » le Conseil de Sécurité et de Paix de l’UA avait donné jusqu’à ce 28 février 2023 au M23 de se retirer des zones qu’il occupe dans l’Est afin que le contingent burundais de déploie à Saké, Kirolirwe, et Kitchanga. Pendant ce temps, les 12.000 kényans qui seront rejoints par le contingent sud-soudanais devront se déployer à Kibumba, à Rumangabo, à Tongo et à Kishishe. Et quant au contingent ougandais, il occupera Bunagana, Kiwanja, Rutsuru et Mabenga ». Une thèse qui paraît pour le moins chimérique lorsqu’on sait que la plupart des zones occupées sont particulièrement riches en sous-sol telle celle prise ce dimanche 26 février 2023 (Rubaya).

L’équivocité des organisations régionales, sous-régionale, de l’ONU, de l’UE et des USA n’interpelle-t-elle pas Kinshasa ?

Depuis plusieurs années que l’agression rwandaise dure non sans causer des morts par millions et des déplacés, les organisations précitées brillent par une équivocité sans pareille : alors que l’agression récente de la Russie en Ukraine ne diffère en rien de celle du Rwanda en RDC, plusieurs sanctions en quelques mois seulement ont déjà été prises contre la Russie pendant que rien, alors absolument rien n’est fait contre le Rwanda pour le faire fléchir ou plier. Simplement parce qu’elles ont (toutes ces organisations) plus à gagner dans l’agression derrière le Rwanda qu’à perdre. Les vies et la souffrance du peuple étant le cadet de leur souci.

L’intrépidité intriguante du Rwanda traduit l’immensité du complot international dont la RDC fait l’objet qu’il est du devoir sacré du commandant suprême congolais, Félix TSHISEKEDI de revoir le paradigme de résolution de cette crise sécuritaire aux répercussions tous azimuts dans la marche générale des institutions du pays. Sa récente déclaration de « ne pas faire la guerre au Rwanda » n’a plus aucun sens surtout après la prise de la cité minière de Rubaya à 27 kilomètres de la capitale du Nord-Kivu (Goma) où les populations vivent de plus en plus dans la psychose.

« La persistance de la guerre risque d’hypothéquer l’organisation des élections« .

Ces propos de Félix TSHISEKEDI tenus lors du 52 sommet des Nations Unies au droit de l’Homme en Suisse viennent raviver les soupçons du présumé »deal » qu’il aurait conclu avec Paul KAGAME afin d’imposer au pays une guerre pour qu’elle serve d’alibi à la non-organisation des élections dans le délai Constitutionnel. Mais aussi, pire d’ailleurs, occuper des zones riches en sous-sol pour les exploiter à leur profit commun (les deux chefs d’État).

Seule manière de contredire ces soupçons passibles de l’infraction de haute trahison, Félix TSHISEKEDI ne doit plus lésiner outre mesure sur les moyens et revoir les options stratégies et opérationnelles sur le théâtre des opérations en interdisant dorénavant la tendance pour les forces loyalistes d’incessants replis dits stratégiques pour combattre les agresseurs en employant tous les matériels dont les images sont véhiculées à longueur des journées dans les réseaux sociaux comme acquisitions des FARDC. Laisser perdurer l’impression qu’a de plus en plus la majorité du peuple qu’il s’agit d’une guerre politique qui ne profite qu’à leurs auteurs, ne met pas l’actuel Chef de l’État congolais et candidat à la prochaine présidentielle, dans une meilleure position pour continuer à bénéficier de la confiance de ce peuple de plus en plus éveillé.

Wait and see !

Dieu merci KANDA MPOYI.