2023 est réputée année électorale. Et toutes les promesses faites ainsi que tous les programmes lancés doivent être soumis à une évaluation sévère. C’est peu de dire que l’heure du bilan a sonné pour le Président Félix Tshisekedi qui, à maintes reprises, a exprimé ses intentions de briguer son second et dernier mandat. Dans ce cadre, le Programme de Développement Local, PDL, de 145 territoires, un des programmes majeurs du quinquennat de Félix Tshisekedi doit être passé au peigne fin surtout que sur terrain on observe que son exécution, mieux son avancement semble poser problème.

En effet, il s’est tenu, le jeudi 12 janvier dernier, une réunion d’évaluation impliquant les Experts des ministères sectoriels concernés, à savoir, le Plan, le Budget, les ITPR, les Finances et le Développement rural ainsi que les Experts de PNUD, de BCECO et de la CFEF.

Le constat fait n’est pas du tout satisfaisant. Car, le PNUD et le BCECO, deux de trois structures retenues pour faire le suivi et l’exécution de ce vaste programme, sont encore à la case de départ. Elles réclament d’ailleurs un délai supplémentaire de trois mois pour continuer à réunir les données. Du côté de la CFEF, le travail a été bouclé. Elle a même remis les données à l’Office de Voies de Dessertes Agricoles (OVDA) pour la rédaction du cahier des charges.

A voir l’allure où vont les choses, le retard pris par le PNUD et le BCECO est inquiétant et a des risques de faire capoter le projet alors que le Président de la République attend vite le résultat, l’on est encore dans la bureaucratie et les agences choisies accusent beaucoup de faiblesses.

Rappelons que projet dont le coût d’exécution est évalué à 1,6 milliards USD, vise à autonomiser les 145 territoires de la RDC et améliorer le cadre de vie des populations rurales a été initié par le Président de la République et est financé par le Gouvernement.

Dans le cadre de lutte contre la pauvreté et l’inégalité social la Présidence de la République a confié l’exécution du PDL-145T à trois agences indépendantes, notamment le PNUD, le BCECO et la CFEF. Chacune de ces agences a reçu depuis le 27 septembre 2022, 4 millions USD pour procéder aux études de faisabilité dudit projet, chacune dans un volet précis. Mais 3 mois après à part la CFEF qui a fait le travail, le PNUD et le BCECO n’ont encore rien produit.

Barbara Ngoy.