En fixant dorénavant à 200$ l’amende dans la ville de Lubumbashi, le maire adjoint de cette ville parvient à réaliser ce qu’aucun gouverneur d’une métropole comme Kinshasa, n’a jamais réussi à faire. Poussée des ailes ou acte de bravoure ?

C’est dans une note officielle signée depuis ce jeudi 24 février dernier et dont les copies continuent d’être distribuées aux chauffeurs de transport en commun que le Maire adjoint, de la ville de Lubumbashi, entend discipliner ces derniers face à leurs comportements anti patriotiques…anti peuple d’abord.

Il s’agit plus ou moins des mêmes pratiques auxquelles les passagers kinois font face depuis des lustres dans l’indifférence et l’insouciance totale des autorités tant civiles que policières.

A Lubumbashi, c’est le phénomène »kimbirikite »; lequel consiste, pour ces chauffeurs, à prendre les passagers dans les parkings non-autorisés au centre-ville, à embarquer plus de passagers que prévu dans le taxi ou taxi bus, etc.. Dans cette ville où existe une autorité urbaine consciente et patriote, tout récalcitrant payera 300.000fc d’amende, soit 150$ pour le mini-bus et 200.000fc, soit 100$ pour le taxi… ça c’est pour l’infraction liée à la majoration du prix de transport. Quant à l’embarquement de plus de passagers que le nombre exigé, le chauffeur récalcitrant payera une amende de 200.000 fc pour le mini-bus contre 150.000fc pour le taxi.

L’autorité est allée jusqu’à toucher la question de l’uniformité de couleur pour tous les véhicules de transport en commun et l’achat de la quittance. Tout véhicule non peint en jaune, l’amende varie entre 75$ et 100$. Et les chauffeurs roulant sans quittance seront astreints de payer une amende allant entre 50$ et 75$ (ou l’équivalent en francs congolais).

Cette situation est devenue plus qu’exécrable à Kinshasa avec la passivité, mieux la complicité des autorités à tous les niveaux.

Le phénomène » Abonnés et demi-terrain » est connu du Chef de l’Etat au gardien du gouverneur de la ville de Kinshasa. Et cela date de très longtemps. L’Association des Chauffeurs du Congo , ACCO en abrégé, semble en tout cas être le pont entre les chauffeurs et les autorités pour cautionner ces pratiques. Malheureusement elle (cette structure de pacotille) n’a pas pu mater le maire adjoint de la ville de Lubumbashi pour l’entraîner dans leur entreprise anti peuple.

La question qu’il faille se poser est celle de savoir: comment un « petit » bourgoumestre adjoint peut prendre des mesures salutaires pour le peuple qu’un gouverneur ou les bourgmestres titulaires sont incapables de prendre ?

Actuellement à Kinshasa, la majoration des prix de la course, ou le demi-terrain est devenu un fait bénin, anodin que même les autorités ont normalisé. Les chauffeurs kinois des bus, taxi-bus, taxis et moto taxi, voire de Transco et Esprit de Vie, se livrent à ces pratiques au vu et au su de tous. Chacun trouvant une astuce pour justifier son comportement, sa majoration (excepté Transco pour la majoration) et/ou son demi-terrain. Une situation de non-Etat qui gagne de plus en plus du terrain dans presque tous les secteurs de la vie nationale qu’il faille sévir au plus vite.

Remettre de l’ordre dans ce secteur ne demande que la volonté politique, le souci de servir et non de se servir en acceptant de se faire graisser la patte par des chauffeurs qui tuent la vision du « peuple d’abord » prônée par Félix TSHISEKEDI qui, faut-il le reconnaître, connait mieux que quiconque ce phénomène lorsqu’il était encore élève dans une école de la place. Veut-il une chose et son contraire ? Ou il lui faut quoi pour instruire ses services à avoir un oeil sévère dans ce secteur qui fait grincer les dents à plus d’un congolais ?

Wait and see !

Dieu merci KANDA MPOYI.