En marge de l’examen de la proposition de loi portant révision de la loi électorale, Eliezer NTAMBWE, député national de l’Union Sacrée s’insurge contre la déclaration de boycott du FCC, qualifiant cela « d’apprentissage de l’opposition« .

C’est peu avant le début effectif d’audition de quelques députés membres du G13 auteurs de la proposition de loi portant révision de la loi électorale à l’assemblée nationale ce jeudi 14 avril 2022 que tous les députés membres du Front Commun pour le Congo, FCC, ont vidé la salle des plénières de la chambre basse du parlement prétextant que « ils ne peuvent prêter le flanc à une mascarade, mieux une messe noire contre le pays« .

Leur déclaration a été lue par le député national François NZEKUYE: »[…] considérant notre attachement aux valeurs démocratiques ayant conduit à la passation pacifique et civilisée du pouvoir depuis l’indépendance de notre pays, nous refusons d’accompagner cette tricherie programmée qui ne pourra déboucher que sur des tensions supplémentaires dans notre pays déjà meurtri« ; déclarent-ils. Et d’exiger entre autres: « une Cour Constitutionnelle conforme à la Constitution et aux lois pertinentes; une CENI recomposée comprenant les représentants légitimes de l’opposition ainsi qu’une loi électorale dont les grandes lignes auront été discutées préalablement et en dehors de cette assemblée devenue une caisse de résonance pour le pouvoir ; invitons les organisations citoyennes et les forces vives politiques et de la société civile oeuvrant pour les élections démocratiques ainsi que la population congolaise à se lever comme un seul homme en vue de barrer la route aux jouisseurs sans vision qui animent actuellement les institutions« .

Réagissant à chaud avant même le début effectif de la plénière, le député national Eliezer NTAMBWE s’étonne d’entendre que le FCC parle aujourd’hui du même peuple qu’il avait brimé et massacré hier.

« Est-ce pour rire ou quoi que ces gens-là parlent de la population, de la société civile ou des forces vives« ; s’interroge-t-il. Et de poursuivre : « Combien de femmes des militants des droits de l’homme sont veuves et leurs enfants des orphelins aujourd’hui ? Nous aimerions les voir mobiliser cette population comme nous nous le faisions à l’époque où nous étions dans l’opposition pour qu’on puisse les prendre au sérieux. Personne ne les suit dans leurs discours vides de contenu« . « Quels types desbdéputés préfèrent débattre d’une question éminemment parlementaire dans la rue, dans des bistrots en vidant la salle des plénières« ; s’écrie Eliezer NTAMBWE (dit muana mukolo lupangu).

Quant au député national Jacques NDJOLI de l’Union Sacrée et l’un des membres du G13 qui a réagi à l’idée du FCC d’aller débattre dans un cadre extra parlementaire, il a rappelé que : « il y a eu un moment où le G13 avait fait la ronde de tous les partis politiques pour demander un dialogue en vue de ladite révision comme le FCC le suggère aujourd’hui, mais parce qu’à l’époque ils étaient au pouvoir, personne n’avait voulu les entendre. Ils sont simplement rattrapés par l’histoire. Et ce qu’ils avaient exigé hier mercredi 13 avril dans la réunion des présidents, notamment la reconstitution de la Cour Constitutionnelle et de la CENI est infaisable à l’heure actuelle« . Le professeur Jacques NDJOLI invite les députés FCC d’attendre la promulgation de la loi pour soumettre leurs désidératas au Président de la République ou au Gouvernement pour espérer quelque chose »; conseille-t-il.

Eliezer NTAMBWE estime ainsi ce que fait le FCC n’est « qu’un calcul politicien consistant à rechercher le positionnement, mieux l’entrée dans les institutions en vue de se faire une santé financière devant leur faciliter de concourir aux prochaines élections. Ce qu’ils pourraient attendre très longtemps étant donné que nous ne pouvons sacrifier le quotidien de notre peuple pour satisfaire les intérêts mesquins de ceux qui veulent le pouvoir pour le pouvoir« ; a conclu le mieux élu de Kinshasa.

Wait and see !

Dieu merci KANDA MPOYI.