En marge de la conférence climat de l’ONU (COP26) en Écosse, l’ancien Vice-premier ministre des Affaires étrangères, Léonard She Okitundu, dénonce l’inaction climatique des pays gros pollueurs de l’atmosphère. Dans une déclaration faite samedi 30 octobre 2021, il a proposé que la République Démocratique du Congo, leader du bassin du Congo et le plus grand capteur net de CO2 du monde, s’inscrive pour la défense de ses intérêts, dans une approche stratégique.
Pendant deux semaines, négociateurs, ONG et autres participants à la COP 26 vont cogiter sur l’avenir de l’humanité, victime d’impacts de plus en plus ravageurs du réchauffement de la planète.
Le bassin du Congo et l’Amazonie sont, avec le Bornéo en Indonésie, les trois poumons de la planète. Pour Léonard She Okitundu, la RDC, le Brésil et l’Indonésie ne doivent pas continuer à s’appauvrir pour aider le monde à respirer.
« Ces trois pays, dépositaires de trois massifs forestiers les plus importants du monde, jouent, à travers la séquestration du substantielle du dioxyde de carbone émis essentiellement par les pays développés, un rôle déterminant pour la survie de la planète dans un contexte de dérèglement climatique et de dégradation constante de l’environnement. Peuvent-ils se résigner à s’appauvrir en protégeant les forêts pour aider le monde à respirer pendant que les pays nantis gros émetteurs de gaz à effet de serre continuent à s’enrichir au prix de la détérioration de l’environnement et en n’honorant pas leurs engagements exprimés dans l’accord de Paris ? », s’interroge-t-il.
Pour l’ancien chef de la diplomatie congolaise, la responsabilité internationale vitale pour la planète qu’assument les trois pays précités postule impérativement, pour leur adaptation climatique, l’exécution par les pays riches gros pollueurs, de leur obligation financière correspondante.
« Pour faire bouger les lignes dans ce bras de fer financier avec les pays nantis, la RDC doit changer de paradigme, en s’inscrivant dans une démarche stratégique particulière, de concert avec les deux autres pays renfermant des gigantesques massifs forestiers, à savoir, le Brésil et l’Indonésie, par la constitution sous forme d’un cartel Environnemental Trilatéral (RDC-BRESIL-INDONESIE) appelé a devenir l’interface de climat de la communauté internationale financière», préconise Léonard She Okitundu.
L’actuel Sénateur de la province du Sankuru rappelle que lorsqu’il était à la tête de la diplomatie congolaise, il avait soumis cette initiative au gouvernement Indonésien, en 2018, à Djakarta et à l’ambassadeur brésilien à New York.
« L’invitation à une rencontre tripartite adressée par le ministre indonésien de l’environnement à ses homologues de la RDC et du Brésil, en marge de la COP 26, à Glasgow, n’est nullement fortuite. Elle trouve sa source dans l’initiative précitée », martèle Léonard She Okitundu.
Par conséquent, il invite la délégation congolaise à la COP 26 à « savoir saisir cette opportunité pour obtenir des délégations brésilienne et indonésienne leur accord pour la tenue à Kinshasa de la réunion tripartite constitutive de ce Cartel ».