Après une caravane motorisée en guise de confirmation, mieux de la démonstration de la conquête réussie du pouvoir à travers les coins névralgiques du pays ayant d’ailleurs contraint le colonel AMIBA à une démission à peine conditionnelle, le capitaine IBRAHIM Traoré et son Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR), ont enregistré la préoccupation du peuple burkinabè essentiellement centrée sur l’éradication du terrorisme sur tout le territoire national.

Du siège de la Radio Télévision Nationale Burkinabè à l’État-major du MPSR, la foule massée devant la station et, laquelle a tenu à accompagner, ce dimanche 2 octobre 2022 le capitaine et ses militaires surarmés n’était pas aphone. Elle a exprimé de manière quasi unanime son ultime attente qui conditionnera à long terme, son indéfectible soutien aux nouveaux dirigeants : la lutte contre le terrorisme qui a ravi la paix et la quiétude depuis plusieurs années, particulièrement dans les 8 mois de gestion du colonel AMIBA. Faut-il rappeler que la raison principale du renversement, le 30 septembre dernier, du lieutenant Paul Henri SANODO à la tête du MPSR pour recentrer, disait-il, le mouvement, sur son ultime objectif de départ qui était de « lutter efficacement contre le terrorisme au pays ».

QUID DU PARTENARIAT ?

Il n’est pas un secret de polichinelle qu’en Afrique particulièrement, la réussite d’un coup d’État ne peut être rendue possible sans le parrainage d’une puissance occidentale. Et dans le cas du Burkina Faso, à première vue, ça ne peut qu’être la France d’Emmanuel MACRON qui semblait de plus en plus ne plus être en odeur de sainteté avec le colonel putschiste AMIBA. Cependant, à entendre les appels de la foule sur la « nécessité de nouer le partenariat avec la Russie » et, pour mieux manifester le souhait, les drapelets de la Russie aperçus dans la foule, le MPSR d’IBRAHIM Traoré doit d’ores et déjà faire son choix entre le peuple majoritaire et la politique hégémonique et néo colonialiste longtemps dénoncée de la France qu’elle l’ait conduit au pouvoir ou pas.

« Russie, Russie, Russie »; scandaient la foule. Une manière d’exprimer au MPSR le souhait du peuple de le voir nouer des relations bilatérales fructueuses à l’instar des voisins maliens avec la Russie. D’où une démarche contraire engendrera sans doute des frustrations et, créera ainsi des fissures entre establishment et le peuple majoritaire. Ce qui pourra appeler à un énième putsch.

Wait and see !


Dieu merci KANDA MPOYI.