Le compté à rebours de mise en accusation de certains députés nationaux devrait d’ores et déjà commencer au regard de l’infâme et révoltante scène d’entraccusation à laquelle s’étaient livrés deux députés nationaux propriétaires des groupes armés dans le territoire de Massisi.

Procédant aux motions d’information après l’étape consacrée au débat sur les lois relatives à l’aménagement du territoire et à l’aviation civile lors de la plénière de ce vendredi 11 novembre 2022 à l’assemblée nationale, deux députés nationaux se sont illustrés malgré eux, d’être des patrons gestionnaires des groupes armés qu’ils se plaisent de désigner non sans malice, de milices protectrices des carrés miniers. Mais lesquelles sont prêtes de s’attaquer à quiconque (l’État ou particuliers) tenterait de menacer de quelque manière que ce soit, leurs intérêts vitaux dans cet environnement.

C’est le député national NSINGI PULULU qui s’en est alarmé auprès d’un confrère Trésor KALAFAYI sur CONGO WEB TV par téléphone interposé. Il raconte son émoi lorsqu’il a entendu les accusations réciproques entre ses deux collègues NDAYISHIMIYE et MWANGA TSHOTSHO.

Le premier, en guise de motion d’information, sans citer nommément le tutsi qui cause du tort à des hutus, s’est exprimé en ces termes : « Monsieur le Président et chers collègues, il y a un tutsi qui est parmi nous ici à l’assemblée nationale qui a recruté des milices tutsis pour faire vivre l’enfer à nos frères Hutus dans le territoire de Massisi« ; accuse le Député national NDAYISHIMIYE sans préciser ni la nature de la souffrance ni l’auteur infligeant ces supplices aux hutus. Le second à son tour se sentant manifestement piqué, s’agitait à prendre la parole qui lui a été aussitôt accordée. Le Député MWANGA TSHOTSHO s’en prendre alors à son prédécesseur NDAYISHIMIYE en l’accusant ouvertement « d’envoyer sa milice hutu dévaliser régulièrement les mines de sa communauté tutsi toujours dans le même territoire« .

C’est qui émeut plus d’un dans cette fâcheuse et incroyable affaire est le laxisme du procureur général près la cour de cassation devant ce cas de flagrance de haute trahison dans lequel se sont illustrés ces deux députés nationaux.

Pour rappel, le président de cette assemblée, Christophe MBOSO N’KODIA, avait déjà été à son temps invité ses collègues de « quitter les groupes armés » sans jamais être interpellé par le procureur général pour avoir plus de lumière par rapport aux informations qu’il (MBOSO) détenait sur ceux qui endeuillent des familles et pillent systématiquement l’Est du pays.

Question : entre cette affaire pour laquelle il reste jusqu’à aujourd’hui aphone, et l’affaire pour laquelle il a fait un réquisitoire contre Daniel SAFU tout récemment, dans laquelle (affaire) le peuple attend voir l’activisme du procureur ? Ce, surtout que l’insécurité qu’entretiennent les groupes armés dans l’Est constitue l’épine dorsale dans le pied du régime actuel. Le procureur est certes à la recherche des infractions, mais il est tenu de savoir distinguer en même temps le prioritaire de l’accessoire. Et s’il fait fi de cette gravissime affaire, le peuple devra conclure que la pacification de l’Est, est le cadet des soucis du procureur général près la cour de cassation. Alors Félix TSHISEKEDI est un homme seul…

Wait and see !

Dieu merci KANDA MPOYI.