Sur pied de l’article 69 de la Constitution du 18 février 2006 de la République Démocratique du Congo, Félix TSHISEKEDI, en sa qualité de président de la République, ne peut se mêler, de quelque manière que ce soit, des affaires privées et partisanes d’un quelconque parti politique de peur de tomber dans un conflit d’intérêt. L’ignorer est simplement ineptique.
Dans notre livraison dédiée aux partis politiques du 23 février dernier, Kiosque d’Afrique avait publié: » L’UDPS N’EN A PAS ENCORE FINI AVEC LES DÉMONS DE LA DIVISION ». Allusion faite à la sortie médiatique tonitruante de la ligue des femmes de cette formation politique accusant le président de la Convention Démocratique du Parti, CDP en abrégé, de « outrepasser les pouvoirs statutaires lui reconnus en allant initier des résolutions tendant à déstabiliser les structures du parti dont la ligue des femmes »; déclarait la présidente de cette structure.
Comme si cela ne suffisait pas, c’était le tour, hier mardi 02 mars, soit plus ou moins une semaine après la ligue des femmes, qu’Augustin KABUYA, a convoqué une matinée politique pour s’attaquer au même président de la CDP.
En effet, au cours de cette matinée politique, Augustin KABUYA a tenu à s’expliquer auprès des combattants au sujet des accusations dont il fait l’objet par quelques membres et cadres du parti. Accusations faisant état du blocage par lui, de l’installation du Triumvirat censé diriger le parti compte tenu du vide hiérarchique créé par le départ en cascade de l’ancien président ai du parti Jean Marc KABUND depuis peu.
A l’instar de Christine MANSONI, présidente de la ligue des femmes, Augustin KABUYA qui dit ne pas s’opposer au directoire (Triumvirat), mais à la personne Victor WAKWENDA qui semble être obnubilé par un sentiment de vengeance, mieux à prendre sa revanche sur Jean Marc KABUND en cherchant à l’entraîner dans une sorte de chasse aux sorcières. En clair, de chercher mordicus à faire partir tous les cadres du parti nommés à son temps par l’ancien président ai du parti Jean Marc KABUND.
« Papa WAKWENDA remue ciel et terre pour voir toutes les décisions prises sous et par KABUND tomber caduques […]; bref, tout le staff dirigeant du parti être chassé sans ménagement »; confiait-il. « Ce qui ne peut être toléré d’autant qu’à l’UDPS, nous prônons l’union et non la désunion »; avait-il ajouté devant une assistante dont l’agitation a été très perceptible.
Abordant la question liée à la désignation des personnes devant candidater au poste de gouverneur, Augustin KABUYA a assuré aux combattants qu’il ne fait rien sans avoir reçu les instructions de sa hiérarchie. « Il y a des pourparlers avec tous les partenaires membres de l’Union Sacrée en vue du choix des candidats gouverneurs »; avait-il précisé. Et de renchérir » Je ne suis pas un électron libre comme quelques uns vous le disent ; je fais toujours le rapport de mon travail à qui de droit. Et le jour où il constatera mon incompétence, il me mettra de côté. Mais jusqu’à aujourd’hui, soyez rassurés, il est satisfait de mon travail ».
« Il », « ma hiérarchie »…point n’est besoin d’être politique ou intelligent pour comprendre que lorsque le SG d’un parti présidentiel parle ainsi, surtout dans les circonstances actuelles de l’UDPS/TSHISEKEDI, l’on s’aperçoit tout de suite qu’allusion est faite à Félix TSHISEKEDI dont l’appartenance à ce parti ne peut faire l’ombre d’un doute.
Mais faut-il le dire ainsi ? La réponse est non! Simplement parce que ça frise d’une manière ou d’une autre le conflit d’intérêt. C’est autant dire que les propos de KABUYA sont irresponsables et irréfléchis dans la mesure où ça constitue du grain à moudre pour les détracteurs de Félix TSHISEKEDI qui pourront s’en servir contre lui dans les débats publics.
Il est plus que temps que même un semblant d’ordre et de discipline règne au sein de cette formation politique qui a tant fait rêver les congolais dans leur ensemble au regard du combat des pères fondateurs.
WAKWENDA, un homme qui est déjà au soir de sa vie, s’il aime réellement ce parti pour lequel il a toujours dit être prêt à payer de sa vie, doit lui éviter tensions et tumultes intermittentes. Cela ne fait que fragiliser de plus en plus le parti surtout sur le plan de son image aussi bien au pays qu’à l’étranger. La voie du dialogue et de l’entente reste celle de la sagesse.
Wait and see !
Dieu merci KANDA MPOYI