L’audience que Félix TSHISEKEDI a accordé au nouveau Président de la Cour Constitutionnelle à la Cité de l’Union africaine s’inscrit dans le cadre de l’étroite collaboration entre l’institution président de la République et cette plus haute instance judiciaire du pays appelées toutes à jouer un rôle vital sur la marche harmonieuse et régulière de l’État surtout en cette période d’approche inexorable des échéances électorales.
Élu Président de la Cour Constitutionnelle depuis le mardi 10 avril 2022 en remplacement de Dieudonné KALUBA, ce magistrat de carrière, ancien conseiller à la Cour de Cassation et Juge Constitutionnel depuis juillet 2020, Dieudonné KAMULETA, parce que c’est de lui qu’il s’agit, a été reçu en audience ce jeudi 14 juillet 2022 par le président de la République, Félix TSHISEKEDI à la Cité de l’Union africaine à Kinshasa.
A l’en croire, la raison principale de cette entrevue avec Félix TSHISEKEDI qui est le magistrat suprême a consisté à lui faire la restitution de l’essentiel des résolutions assorties des travaux de la 6 ème session extraordinaire de l’Assemblée générale du Conseil Supérieure de la Magistrature dont les travaux avaient été clôturés avant-hier (mercredi 13 juillet 2022) à Kinshasa.
« J’ai été reçu par le Chef de l’État qui est en réalité le premier magistrat d’entre nous afin de lui présenter le rapport sur les mesures arrêtées à l’issue des travaux de la 6 ème session extraordinaire de l’Assemblée générale du Conseil Supérieure de la Magistrature qui avaient pris fin le mercredi dernier« ; a déclaré Dieudonné KAMULETA à la presse au sortir de cette rencontre.
Dans son mot de la fin, le nouveau président de la Cour Constitutionnelle congolaise a fait savoir le vœu lui exprimé par Félix TSHISEKEDI de voir le verset biblique disant que : « La justice élève une nation » devenir réelle en République Démocratique du Congo pendant qu’il a encore les rênes de ce pays.
« Le Chef de l’État dit attendre voir notre Justice qui est le socle de son action, jouer pleinement son rôle pour le bien-être de notre peuple« ; a-t-il conclu.
La méfiance du peuple face à la justice !
Dès lors, il est un secret de polichinelle que depuis l’acquittement très controversé de l’ancien Directeur de cabinet de Félix TSHISEKEDI en la personne de Vital KAMERHE dans le plus spectaculaire procès dit « 100 jours du Chef de l’État », sans compter les bruits permanents et retentissants de détournement à longueur de journée dans différentes institutions publiques par des personnalités politiques qui ne sont presque jamais véritablement inquiétées par la justice, cet instrument incontournable de régulation de la vie nationale a été sérieusement affaiblie, son image a été sensiblement ternie que personne ou presque y fait encore foi. Tout ceci ne faisant qu’attiser la méfiance de la population vis-à-vis de la justice.
Coup de gueule de Godé MPOYI et Noël TSHIANi
Bientôt en procès contre certains proches de Vital KAMERHE, le Président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa, le Pasteur Godé MPOYI KADIMA, a traduit ces derniers en justice pour menace de mort, imputations dommageables et injures publiques après qu’il ait, récemment en pleine prédication dans son église, qualifié « d’une bande de voleurs », les collaborateurs de Félix TSHISEKEDI dont le précité qui venait d’être acquitté faute de preuves. « […] même que si la justice terrestre vous relâche, mais sachez qu’il y a la justice de Dieu qui vous rattrapera »; déclarait-il derrière sa chaire avant de faire face depuis aux diatribes aux Kamerhistes en colère après lui.
Quant à lui, Noël TSHIANI, ancien candidat président de la République en 2018, lui aussi est monté au créneau pour citer nommément Vital KAMERHE et demander clairement sur une chaîne de télévision de manière interrogative : « Où est l’argent volé par Vital KAMERHE pour avoir été acquitté »?
Des propos qui jettent de l’opprobre sur la justice pourtant appelée à élever la nation en traitant chaque citoyen, quel que soit son statut ou son rang social, de manière égale avec des lois dites impersonnelles.
Il ne faut se leurrer : le poste de président de la Cour Constitutionnelle est éminemment un poste politique en raison d’importantes décisions ou de la sensibilité de certains dossiers que l’occupant sera appelé à gérer ou à prendre. Connaissant le tiers monde, un président de la Cour nommé dans les circonstances connues de tous, aura nécessairement un penchant pour une personnalité politique en obéissant à ses ordres. Il est donc chimérique de s’attendre à une amélioration quelconque avant la tenue et la confirmation définitive des résultats des élections générales prévues en décembre de l’année prochaine.
Une anecdote kasaienne dirait que: » Dieudonné KAMULETA mu buela mu buatu muhula bantu »; entendez par là : « Dieudonné KAMULETA est entré dans une pirogue remplie des passagers« ; imaginer la suite.
Wait and see !
Dieu merci KANDA MPOYI