Le Ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire a annoncé que l’accès à la faculté de médecine sur toute l’étendue de la RDC est conditionné par l’obtention de 70% aux examens d’Etat pour tout requérant. Une décision diversement interprétée dans l’opinion. Certains pensent que le Ministre fait une mauvaise lecture de l’état de l’enseignement à tous les niveaux.

Pour certains observateurs, « conditionner l’admission dans une faculté, médecine soit-elle, à un pourcentage donné, traduit l’ignorance de l’état de notre enseignement à tous les niveaux » par le Ministre Muhindo Nzangi.

En effet, les états généraux de l’Enseignement Supérieur et Universitaire conduits par le Ministre de tutelle Muhindo Nzangi, commencent à donner des suites qui sont loin de faire l’unanimité.

Particulièrement, la mesure consistant à fermer les facultés de médecine dans les institutions jugées « non-viables » avait été attaquée même en justice par les patrons des institutions universitaires. La justice les avait déboutés. Ce qui avait donné force d’action à Muhindo Nzangi.

Par contre, la mesure consistant à exiger l’obtention de 70% aux examens d’Etat est perçue comme un manque de maitrise des méandres de l’enseignement à tous les niveaux.

Triste réalité.

Tout d’abord, le pourcentage obtenu aux examens d’Etat n’est pas une preuve ou une garantie d’intelligence de la part du finaliste. Certains finalistes ayant obtenus plus de 70% sont même incapables d’agencer une idée logique et cohérente. A peine, ils sont en mesure de formuler une phrase en français sans y loger une série des fautes. L’on se demande parfois si l’Etat qui organise ses épreuves était vraiment sérieux.

Ainsi, « il a péché en décidant que nul ne peut être admis directement à la faculté de médecine dès le début de l’année académique prochaine avec moins de 70% aux examens d’Etat; comme si les pourcentages qu’obtiennent les élèves depuis quelques dizaines d’années en RDC sont proportionnels à leurs capacités intellectuelles »; confie un parent en colère.

Et d’ajouter : « Je demande au Ministre de faire la ronde des universités retenues pour organiser la filière de médecine et de soumettre certains étudiants pris à la volée à un test sérieux, il verra combien de l’UNIKIN, de l’UNIKIS et consorts réussiront brillamment. C’est une décision qui trahit l’ignorance du ministre des vraies  réalités de nos universités et des filières qui y sont organisées« ; conclut-il.

Pour l’autre, « je comprends le souci du Ministre de doter la RDC des médecins de qualité car la vie de la population en dépend. Mais il doit se rendre à l’évidence que le problème est global. Il s’agit du sérieux qu’il faut imprimer dans l’enseignement, de la maternelle jusqu’à l’Université ».

« Un enfant qui n’a pas été bien encadre depuis la maternelle, le primaire, le secondaire et qui obtient miraculeusement 70% en final, peut devenir plus dangereux s’il devient un jour médecin », ajoute un jeune étudiant de l’Université de Kinshasa.

En effet, dans son arrêté ministériel fixant les conditions d’admission des étudiants en premier graduat ou première licence LMD dans les facultés de médecine, le ministre de l’ESU insiste sur l’obtention d’un pourcentage pas en deçà de 70 aux examens d’Etat pour candidater dans une faculté de médecine dans les quatre universités suivantes: UNIKIN, UNIKIS, UNILU et l’Université Officielle de Mbuji-Mayi. Lesquelles vont récupérer les étudiants dont les facultés de médecine sont déclarées non-viables.

A proprement parler, le ministre MUHINDO NZANGI annonce, par son arrêté, les mesures d’encadrement des étudiants victimes de la non-viabilité des facultés de médecine dans lesquelles ils évoluaient seront sous tutelle de quatre précitées.

Un problème tel celui de l’enseignement supérieur et universitaire, voire de l’enseignement primaire et secondaire doit être traité de manière profonde et globale loin de tout populisme.

Dieu merci KANDA MPOYI