Conscient du rôle que la République entend le voir jouer en tant que Vice-premier ministre, ministre des affaires étrangères, Christophe LUTUNDULA a mis chaque minute profit pour faire entendre davantage le « cri de vérité » d’une République Démocratique du Congo, RDC, agressée par le Rwanda sous couvert du M23.

Le Vice-premier Ministre, Ministre des Affaires étrangères congolais, Christophe LUTUNDULA, a pris une part active, le week-end dernier, à une réunion de travail organisée par le Secrétaire Général adjoint de l’Organisation des Nations Unies (ONU) Chargé des Opérations de Maintien de la Paix, Jean Pierre LACROIX, afin d’harmoniser les vues sur les questions de paix et de sécurité dans les Kivus. Questions à la base de la tripartite initiée par le français E. MACRON qui se trouve être l’actuel président du Conseil de Sécurité. Autant dire qu’il y a de quoi attirer l’attention des dirigeants congolais quant à l’intérêt manifesté par la France au travers de ces deux hautes personnalités, sur la résolution du conflit armé à l’Est de la RDC.

C’est ainsi que C. LUTUNDULA a profité de l’occasion pour transformer cette réunion en un plaidoyer pour la situation alarmante de ce coin de son pays auprès non seulement des hauts responsables des NU présents à la réunion mais aussi des ministres des affaires étrangères des pays membres de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) ainsi que du secrétaire exécutif de cette organisation sous-régionale. Tous ont décrit la situation de paix et de sécurité dans la région des grands lacs avec un point d’honneur sur l’Est de la RDC qui cristallise les positions au sein de ces différentes organisations. Action saluée par le patron de la diplomatie congolaise au nom du Chef de l’État qui fait de la pacification de l’Est l’une de ses plus grandes priorités.

« Je suis très flatté pour l’intérêt particulier que vous manifestez à voir l’autorité de l’État congolais être rétabli sur toute l’étendue du territoire national particulièrement à l’Est en proie aux violences depuis 20 ans enregistrant ainsi des millions de morts congolais, sans oublier quelques soldats de la paix africains et non-africains ayant payé de leur vie pour prouver l’existence réelle de la solidarité entre les peuples du monde représenté dans cette organisation internationale qu’est l’ONU« ; a déclaré le VPM LUTUNDULA.

A l’instar de F. TSHISEKEDI qui avait tenu à rappeler l’objectif majeur ayant milité à la création de l’ONU afin que tous s’activent pour l’atteindre en RDC, C. LUTUNDULA a tenu à faire remarquer que la SADC a aussi un agenda qu’elle doit vider pour la RDC, comme l’avait d’ailleurs si bien relevé le secrétaire exécutif dans son exposé.

« La situation n’étant pas évoluée comme souhaitée, l’initiative de cette réunion est d’une importance capitale pour mon pays afin que l’ONU et la SADC parviennent à définir un cahier des charges commun en vue d’obtenir des solutions à la fois idoines et pérennes à cette crise sécuritaire à l’Est« ; a-t-il signalé.

RETRAIT DE LA MONUSCO

Abordant cet aspect dans leurs échanges, le VPM, Ministre des Affaires étrangères étrangères congolais n’a pas voulu émettre un point de vue quelconque, renvoyant tous aux mots employés quant à ce par Félix TSHISEKEDI dans son discours du haut de la tribune des Nations Unies le 20 septembre dernier. « Il est substantiel de noter, comme l’a si bien dit le président de la République, que la question du retrait de la MONUSCO n’est nullement synonyme de la réponse péremptoire à crise sécuritaire chronique. Aussi, cela ne veut pas du tout dire que l’ONU n’aura plus rien à faire en RDC sur des questions de sécurité par exemple ; bien au contraire, nous sommes une nation en perpétuelle évolution parfois positive parfois négative« ; faut-il remarquer. Et de préciser :  » La RDC se réjouit du fait que la SADC à laquelle elle appartient connaît parfaitement les enjeux aussi bien stratégiques qu’opérationnels auxquels faire face au lendemain du départ du dernier casque bleu du sol congolais« .

Il a ainsi remercié, au nom du gouvernement de la RDC, les pays membres de la SADC qui ont exprimé sans aucune ambiguïté à travers différentes structures, l’engagement de cette organisation sous-régionale de prendre le relais de la MONUSCO qui a, non seulement pour le peuple congolais dans son ensemble, montré ses limites, mais aussi et surtout l’aveu d’impuissance du numéro un des Nations Unies, Antonio GUTERRES, le 18 septembre 2022 devant la presse internationale, que la MONUSCO ne saura éradiquer l’activisme des groupes armés dans l’Est de la RDC citant nommément le M23 qui est une « armée plus puissante que sa MONUSCO ». Ce, oubliant qu’il existerait une certaine Brigade d’Intervention Rapide de cette mission. Heureusement que la SADC, confie C. LUTUNDULA, « est prête à ressusciter cette brigade version SADC afin de mater toute manœuvre de résurgence prochaine d’autres groupes terroristes à l’instar de ceux écumant actuellement cette partie du pays.

LES PROCESSUS DE NAIROBI ET LUANDA

Dans le premier, a fait remarquer C. LUTUNDULA, après la signature, le 08 septembre 2022, du Statut de la Force Régionale, SOFA, les règles d’engagement ont été ensuite signées par les officiers de l’état-major de la RDC qui assurent le commandement de cette force régionale dont le déploiement a déjà commencé. Et concernant son financement, en dehors du Sénégal et de l’Angola qui ont déjà contribué, la SADC est résolu à créer un fonds spécial pour cette opération. L’UA, à travers, le Conseil de Paix et de sécurité, est , à en croire le VPM LUTUNDULA, en train d’examiner la question qu’elle pourra éventuellement soumettre à l’appréciation des NU, comme l’avait d’ailleurs si bien dit Antonio GUTERRES récemment devant la presse internationale, pour souscrire financièrement à cette fin.

C. LUTUNDULA rassure sur la question de la coordination de cette force d’autant que la recommandation du Conseil de paix et de sécurité de l’UA y relative ait déjà été traitée par la SADC pour tous les intervenants sur terrain.

Quant au processus de Luanda, C. LUTUNDULA se félicite que soient actuellement « activés les mécanismes as hoc de vérification, avec les termes de référence annoncés par le président Joãn Lourenço aussi bien à l’officier général angolais et des observateurs militaires angolais déployés à Goma ».

Il faut donc reconnaître ici l’activisme diplomatique transcendant de C. LUTUNDULA qui a réussi, non sans le soutien de Félix TSHISEKEDI qui est le premier diplomate du pays, à mettre à l’agenda des hauts responsables de deux grandes organisations internationales, l’épineuse question du rétablissement rapide de la paix et de la sécurité dans l’Est de la RDC.

Wait and see !

Dieu merci KANDA MPOYI.