À l’heure où tous les états-major des partis politiques affûtent leurs armes dans l’unité pour espérer gagner la bataille électorale à venir, le parti présidentiel (UDPS) semble se distraire dans des guerres et guéguerres fratricides pour des positionnements internes.
Depuis le départ à la fois brusque et brutal de Jean Marc KABUND à la tête de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, UDPS, ce parti présidentiel ne cesse d’offrir un spectacle décevant et désolant. Un spectacle qui semble trahir, selon certains observateurs, l’incapacité de son Secrétaire Général, Augustin KABUYA à savoir canaliser les ambitions des uns, et à mortifier les ardeurs des autres.
Peu après la radiation de Jean Marc KABUND du parti, une recette sortie de la cuisine de WAKWENDA faut-il le rappeler, plusieurs voies se sont récemment levées pour dénoncer les dérives dictatoriales du précité (WAKWENDA) cherchant mordicus une chasse aux sorcières. C’est-à-dire, trouvant des motifs à faire relever de leurs fonctions, tous les cadres nommés à son temps par J.M. KABUND considérant que ce dernier, n’étant qu’un intérimaire de circonstance, n’avait nullement le droit, la qualité ou le pouvoir de « nommer » qui que ce soit, à n’importe quel poste que ce soit dont le Secrétaire Général. Curieusement, WAKWENDA n’est pas aujourd’hui dans le viseur des « vrais décideurs » du parti que sont les « combattants » (les membres ou la base du parti); c’est plutôt KABUYA.
En effet, à ce jour, il est des combattants qui ne veulent plus de KABUYA non seulement comme SG du parti, pire, qui veulent le voir aussi radier à l’instar de KABUND avant d’être poursuivi en justice pour les millions de dollars américains des frais de la carte de membre des milliers d’anciens membres pour renouvellement d’un côté, et de nouveaux adhérents pour acquisition de l’autre . Cartes qu’ils n’ont jamais retiré. Et « seul KABUYA sait où est logé cet argent »; s’écrie un cadre du parti qui a requis l’anonymat.
« Nous sommes fatigués avec les promesses d’acquisition de la carte de membre pour laquelle nous avions payé 5 dollars américains depuis janvier 2019; ajouter à cette escroquerie les fausses promesses d’emplois, de formation, etc.. Bref, KABUYA est plus qu’abusif qu’il ne mérite même plus un jour comme SG du parti. Il n’a qu’à suivre celui qui l’avait nommé illégitimement, et avec qui ils se sont achetés des villas à travers la ville de Kinshasa pendant que nous nous morphondons dans la misère et le chômage faute de son faible leadership« ; tonne un combattant de la force du progrès (une branche plus ou moins violente du même parti).
Quoi que démenti ce dimanche 10 avril dans un communiqué issu de sa cellule de communication, Augustin KABUYA, selon plusieurs sources, a été contraint de descendre ce vendredi 8 avril d’un podium installé devant le siège du parti par les combattants manifestant leur ras-le-bol face à ses prêches et promesses s’apparentant, selon plusieurs, à une « vente d’illusions qui ne trouvera plus preneur désormais ».
Dans plusieurs postes des « Parlementaires debouts » (les grands harangueurs du parti) notamment ceux du grand marché (Zando) et du rond-point Gambela, tous chantent désormais au rythme du départ de KABUYA « KABUYA doit partir » (akende akende)!
Jusqu’à quand tiendra-t-il, mieux fera-t-il la sourde oreille. Félix TSHISEKEDI n’en a pas encore apparemment fini de ses bons et loyaux services. Ceci semble d’autant vrai que l’homme, dans l’un de ses récents speeches, déclarait notamment : »[…] je ne partirai de la tête du parti que le jour où la hiérarchie (Félix TSHISEKEDI donc) ne sera plus satisfait de mon travail […] »; ça veut tout dire lorsqu’il est aperçu pratiquement sur toutes les photos à Kinshasa aux côtés du président de la République (lors des instants d’après match Maroc-RDC par exemple).
Une déclaration qui contredit à tous points de vue la logique de la « pyramide renversée » très connue à l’UDPS/TSHISEKEDI ; c’est-à-dire, les grandes décisions sont prises à la suite des persistantes pressions faites par la « base » du parti. Faut-il rappeler que sans lesdites pressions (de la base), Félix TSHISEKEDI n’aurait pas retiré sa signature à l’issue de leur conclave de Genève ayant abouti au choix (mal perçu par la base) de Martin FAYULU comme candidat unique et consensuel de l’opposition à l’époque ? Retrait de la signature qui l’a conduit à la magistrature suprême…
KABUYA doit écouter la base s’il tient encore à sa dignité de peur de subir l’humiliation de son ancien mentor aujourd’hui radié du parti.
DMKM