La réaction de l’Administrateur du Marché Gambela, John MPOLESHA, n’a pas tardé après le passage du Ministre de Transport et Voies de Communication, Chérubin OKENDE à l’Assemblée nationale, le mercredi 06 mars 2022. Il juge les questions des députés insuffisantes car, elles ne creusent pas la problématique du transport dans tous ses aspects.

« Je plains ces Députés nationaux qui viennent, une fois de plus, de prouver combien ils ignorent tout du pénible quotidien du petit peuple« , grogne-t-il.

En effet, il n’est étranger pour personne qu’à travers le monde, le transport aérien, mieux les vols réguliers sont principalement empruntés par des personnes huppées pour leurs affaires, vacances, missions…tandis que le transport routier (en particulier), mieux le transport en commun est le propre des prolétaires majoritaires.

Le ministre des transports, voies de communication et désenclavement, Chérubin OKENDE, a été ce mercredi 6 avril 2022 à la chambre basse du parlement pour donner des éléments de réponse à la question d’actualité lui posée par le Député national Célestin ENGELEMBA en rapport avec le transport aérien en RDC.

Une démarche strictement et régulièrement parlementaire certes, mais qui ne devrait pas, selon John MPOLESHA MAKENGA, cadre du parti présidentiel UDPS et Administrateur Gérant du marché Gambela, être « menée de cette manière là ». C’est-à-dire, sans tenir compte d’autres branches qui touchent sensiblement à la vie de la majorité de leurs électeurs ; entendez les transports routier, maritime et ferroviaire qui sont aujourd’hui « sans dessus dessous » selon lui.

« Dans un pays que Félix TSHISEKEDI a trouvé sans classe moyenne ; c’est-à-dire, principalement constituée des très riches d’un côté, et des très pauvres de l’autre, inviter le ministre d’un secteur Important comme les transports pour ne s’expliquer que sur le désarroi dans le trafic aérien que seuls (généralement) les riches empruntent, éludant ainsi l’anarchie caractérisée qui se normalise dans les transports routier, maritime et ferroviaire (pourtant très prisés par la majorité des congolais pour des raisons évidentes), ça prouve à suffisance que ces élus nationaux pour la plupart ignorent le pénible quotidien de ceux qui les ont fait députés nationaux« ; s’écrie John MPOLESHA MAKENGA.
Et de poursuivre : »l’Union Sacrée n’est pas un club d’amis cherchant à s’enrichir en privilégiant les riches ; mais la vision du Chef de l’État en créant cette plateforme reste la matérialisation du slogan-programme qu’est « le peuple d’abord » cher à notre idole Étienne TSHISEKEDI WA MULUMBA. Et quiconque, à quelque poste de responsabilité qu’il soit, ne défend pas les intérêts du peuple majoritaire, n’est ni plus ni moins qu’un opposant à cette vision »; estime-t-il.

Quid du transport routier.

Dans le domaine du transport routier, la situation est plus que catastrophique. A Kinshasa par exemple, la grille tarifaire par trajet rendue publique depuis le 24 avril 2018 dans un arrêté du gouverneur d’antan, André KIMBUTA YANGO, et co-signé par les ministres des Finances et du transport de l’époque est systématiquement bafoué, ignoré sous l’œil du ministre de tutelle se regarde en chiens de faïence avec les chauffeurs sans foi ni loi.

En effet, ledit arrêté qui fixe les prix selon les itinéraires et les types des moyens de transport empruntés est devenu caduque à en croire les chauffeurs qui double, voire triple le prix de la course disant sans gêne que le « gouvernement ne leur a pas acheté les véhicules », qu' »ils majorent ainsi les prix pour cause d’embouteillages et tracasseries des agents de transport et de police »; voire pour « l’état piteux des routes »; se défendent-ils. Situation qui fait souffrir des milliers de personnes astreintes à marcher des longues distances, sans oublier l’insécurité urbaine (kulunas et ripoux confondus) à laquelle elles sont exposées en rentrant tardivement à la maison.

Quid du transport maritime

Que dire des naufrages à répétition dans les eaux de la RDC ? Là aussi, la situation est sans appel. Généralement, les naufrages sont dûs aux surcharges des embarcations, voire la vétusté de celles-ci. Un secteur manifestement abandonné à lui-même tant les passagers embarquent même dans les navires cargo. Le récent incident malheureux de Maluku en est une illustration éloquente.

Quid du transport ferroviaire

C’est l’hécatombe ou presque. Des réalités similaires sont vécues dans ce secteur qui faisait autrefois la pluie et le beau temps au pays de LUMUMBA- TSHISEKEDI dans la mesure où il contribuait à plusieurs pourcents au budget national à l’instar du secteur minier…la SNCC. Ce qui reste marquant dans les esprits des congolais, c’est le récent déraillement d’un train à hauteur de LUBUDI dans la province de LUALABA ayant coûté la vie à plus ou moins soixante-quinze (75) personnes et cent vingt-cinq (125) blessés.

Eu égard à ce tableau plus qu’obscur qui n’a toutefois pas peint toutes les réalités aussi mauvaises que malheureuses dans ce secteur que gère Chérubin OKENDE, il y a lieu de comprendre la remontrance patriotique de John MPOLESHA MAKENGA sur le pourquoi d’une question d’actualité à la place d’une motion de défiance à Chérubin OKENDE ?

« Nous devons, à la prochaine législature, candidater à la députation nationale pour que des questions touchant directement à la vie, mieux au bien-être de notre peuple soient posées aux membres du gouvernement et aux gestionnaires des entreprises publiques« ; promet John MPOLESHA MAKENGA.

Wait and see !

Dieu merci KANDA MPOYI.