Depuis l’accession de Félix TSHISEKEDI au pouvoir, il ne se passe plus plusieurs jours sans apprendre la nouvelle d’un vol ou détournement des deniers publics soit par ses propres collaborateurs, soit par les ministres du gouvernement. Et cette fois-ci, c’est le ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire qui s’en est illustré.

C’est ce mercredi 08 juillet 2022 qu’un communiqué de l’Association des Professeurs de l’Université de Kinshasa (APUKIN) signé par David LUBO YAMBELE et Charles ODIKO LOKANGAKA, respectivement Président et Secrétaire Rapporteur, incrimine le ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, MOHINDO ZANGI pour avoir volatilisé sans raison, une coquette somme d’argent des frais académiques destinés à la prime de partenariat.

« Il nous revient des sources indubitables que vous avez retiré au préjudice du personnel de l’UNIKIN, une somme d’argent de l’enveloppe des frais académiques destinés à la prime de partenariat pour des raisons inavouées et injustes, alors que toute la communauté universitaire s’attendait à percevoir, après presque 4 mois des durs labeurs, ne serait-ce que la première mensualité de la prime locale« ; lit-on dans le communiqué.

Ces hommes de sciences ont tenu à rappeler au ministre la nature de son comportement qui non seulement viole une note circulaire du Premier ministre, mais aussi la vision du Président de la République fondée sur le social.

« Étant donné que ce comportement viole la note circulaire de son excellence monsieur le Premier ministre interdisant la perception des quotités au sein des établissements d’enseignement et contredit la vision du Chef de l’État mettant en premier les intérêts de la population (le peuple d’abord), nous vous demandons de rembourser cette somme dans les 48 heures« ; menacent-ils.

Comme il fallait s’y attendre, le communiqué met en garde le ministre au cas où il n’obtempère pas en restituant ladite somme. « A défaut de le faire, l’APUKIN décrétera deux (2) journées sans craie, soit du 14 au 15 juillet 2022« ; préviennent-ils.

Plusieurs observateurs de la vie nationale congolaise attribue la responsabilité de ce comportement des gestionnaires à la légèreté avec laquelle le procès 100 s’est soldé.

En effet, plutôt que de servir d’une arme dissuasive face aux voleurs de la République, le procès 100 jours, du moins son issue, a vraisemblablement prouvé à l’establishment qu’il n’y a aucune raison de craindre la Justice dans la mesure où même interpellé, jugé voire condamné, des arrangements finiront par avoir raison sur le verdict soit en amont soit en aval pour un acquittement à la Kamerhe et consorts comme avait si bien dit récemment le président de l’Assemblée Provinciale de Kinshasa, le professeur Godé MPOYI.A suivre !

Dieu merci KANDA MPOYI.