En ouvrant la réunion préparatoire du Cadre de Concertation Genre-Diversité-Election, le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante, CENI en abrégé, Dénis KADIMA espère mettre fin à l’épineuse et récurrente question de la sous-représentation des femmes aux élections.

C’est ce vendredi 04 mars 2022 que le président de la centrale électorale, Dénis KADIMA a lancé la réunion préparatoire du Cadre de Concertation Genre-Diversité-Election en présence entre autres du vice-premier président et représentant pays de la Fondation Internationale pour les Systèmes Électoraux, IFES en sigle, Sylla MOUNTAGA.

Devant l’assistance constituée majoritairement des représentants des organisations féminines, Dénis KADIMA a, à proprement parler, fait le plaidoyer de la femme (politique) allant jusqu’à parler de la violation de la constitution liée au non-respect de la parité homme-femme dans la loi électorale actuelle.
« Nous devons en priorité combattre la violation de la constitution qui consacre la parité homme-femme, pendant que la loi électorale reste très lacunaire et déficitaire sur la question. Nous estimons que c’est aux lois organiques de s’adapter à la loi fondamentale et non le contraire« ; fait-il savoir.

« Et la CENI promet de porter auprès des institutions habilitees telles le parlement et le gouvernement, les résolutions qui seront arrêtées ici en vue de revisiter le cadre juridique dont question. Car la CENI en tant qu’institution d’appui à la démocratie, joue, d’une manière ou d’une autre, à la conseillère de l’Etat d’une part, et au porte-voix de la société d’autre part« ; déclare-t-il.

Voyant l’émerveillement dans le chef des représentantes, le président de la centrale électorale a tenu à rassurer de la prise en compte, par son institution, de l’aspect opérationnel de cette entreprise citoyenne. A l’en croire, la CENI tient à donner la preuve que cette question ne sera pas une vaine promesse comme ce fut le cas par le passé.
« Nous sommes convaincus, au niveau du bureau et de la plénière, que la question liée à l’inclusion essentiellement de la femme, relève du droit de l’Homme et de la démocratie qu’il faille veiller à son application. Il s’agira concrètement de travailler dans ce cadre Concertation en vue d’arriver à cerner les problèmes à la base de la faible participation de celles-ci aux élections, mais aussi leur sous-représentation« ; a-t-il rassuré.

Quant à Sylla MOUNTAGA, représentant pays de l’IFES, il a exprimé toute sa satisfaction au regard des avancées enregistrées dans le processus électoral, particulièrement au sujet de l’appui financier de son organisation qui accompagne la CENI depuis le début dans ce cadre précis par l’entremise de l’Agence des États-Unis pour le Développement International, Usaid en abrégé, à travers le gouvernement américain.

Tout en invitant ses congénères à prendre à bras le corps la feuille de route du processus électoral 2021-2026 de la CENI pour assurer leur participation active à tous les niveaux, Joséphine NGALULA KABEYA, membre de la plénière, a contextualisé son intervention en soulignant que le meilleur processus électoral exige l’inclusion et la prise en compte du concept « genre ».

C’est dans le souci de mettre fin à ce paradoxe que malgré leur poids démographique par rapport aux hommes, les femmes n’ont jamais été valablement et paritairement représentées lors de trois cycles électoraux passés. Celui à venir devra refléter cette évidence.

Consciente de ne pas avoir le monopole de la connaissance, la CENI dit restée ouverte aux suggestions de toutes les organisations féminines pour un travail efficient dans ce domaine.

Wait and see !

Dieu merci KANDA MPOYI