Le mercredi 17 novembre dernier, la Commission Electorale Nationale Indépendante, CENI, avait reçu la visite de Jean Marc Châtaigner, l’Ambasdadeur de l’Union Européenne en RDC. Une visite diversement interprétée dans l’opinion car, elle intervient après la prise de position de l’UE sur le processus de désignation des animateurs de cette institution d’appui à la démocratie.

En effet, lorsque le débat autour de la « politisation » de la CENI ou de « l’illégalité » ou « l’illigitimité » du nouveau bureau se poursuit aussi bien en interne (les marches) qu’en externe (dans les ambassades), la CENI conduite par Dénis Kadima a été visitée par l’Ambassadeur de l’Union Européenne à Kinshasa, Jean Marc Châtaigner.

Selon certains observateurs, cette visite est perçue comme une opération tendant à crédibiliser une CENI dont le processus de mise en place a été largement contesté. Cette contestation a conduit à l’organisation d’une marche pacifique des forces politiques et sociales réunies autour du Bloc patriotique.

En effet, l’UE, à travers son diplomate, Jean Marc Chantenier, se dit disposée à accompagner la RDC dans le processus électoral en lui apportant toute l’assistance nécessaire afin que les élections soient les plus crédibles et démocratiques possibles. Et ce, conformément à l’appel ou au voeu de Félix Tshisekedi de voir particulièrement la communauté internationale se mobiliser pour accompagner la République Démocratique du Congo dans ce processus électoral.

« C’est une visite de travail qui rentre dans la droite ligne de l’appel du Président de la République pour que nous a accompagnions son pays dans ce processus. C’était une occasion pour L’UE à travers moi pour échanger sur différentes questions techniques et la préparation des élections à l’horizon 2023 « ; a-t-il déclaré au sortir de son tête à tête avec le Président de la centrale électorale, Dénis Kadima.

L’Union Européenne compte contribuer significativement en tant que partenaire privilégié de la RDC dans cet important processus à travers des programmes de coopération portant notamment sur la gouvernance démocratique.

Par ailleurs, d’autres observateurs ne voyaient pas les choses évoluer dans ce sens après la déclaration commune des 18 pays partenaires de la RDC ainsi que l’UE le jour même de la prestation de serment de la nouvelle équipe de la CENI. La visite de Chantenier est-elle un rétropédalage ?

Pour le parti présidentiel, par la bouche de son Secrétaire Général Augustin Kabuya, ceux qui continuent à crier intentionnellement au forcing ou à l’absence d’un consensus dans mise en place du nouveau bureau de la CENI, ont un autre agenda qui n’a rien à voir avec l’intérêt du peuple congolais.

« Ce débat autour de la légalité des nouveaux animateurs de la centrale électorale cache plutôt mal la peur des élections chez certains, écartelés entre l’adéphagie du pouvoir et la perpétuation des tensions qui leur permettraient de continuer de créer les conditions d’un dialogue qu’ils n’auront jamais jusqu’à l’organisation des élections en 2023« ; confiait-il.

Dieu merci KANDA MPOYI.