Un grand spécialiste en communication, Alexandre MUCCHIELLI postule : » là où la communication cesse, les conflits et les tensions prolifèrent« . Un postulat que le président congolais, Félix TSHISEKEDI s’est résolu d’appliquer en annonçant au cours d’une interview qu’il rencontrerait incessamment Paul KAGAME en Jordanie pour parler « paix » dans la région ».
Eu égard à tout ce que ces deux hommes d’Etat avaient donné à voir au monde, l’un menaçant devant les élus (au parlement de son pays) de violer carrément l’intégrité territoriale de son voisin, l’autre lançant des quolibets sur les tendances bellicistes guidant l’agir de son voisin, seuls les diplomates vertébrés osaient encore croire à un retour rapide à un climat de paix, mieux d’entente mutuelle comme Félix TSHISEKEDI semble en donner les couleurs.
Le président congolais a dit que cette rencontre en Jordanie, loin d’être un aveu d’impuissance, mais doit être vue comme une approche de recherche de la paix et du développement de la région. Et cela passe par la neutralisation définitive et totale de tous les groupes armés locaux et étrangers sévissant dans cette région, et cherchant tant soit peu à déstabiliser leurs pays respectifs. « […] quant aux groupes armés étrangers, je vais essayer de régler cette question à la fois de manière bilatérale et sur le plan régional. Il y a par exemple les Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda, FDLR, qui veulent déstabiliser le Rwanda depuis le sol congolais. Je veux faire de cette région de l’Est un havre de paix et de développement ; elle a tous les atouts pour cela »; confiait-il à nos confrères du Journal Le Soir.
Pour le président congolais, la proximité même qui a entre leurs deux pays faisant que depuis des lustres, les deux peuples vivent unis en termes d’échanges commerciaux, d’échanges culturels, voire en termes de vie de couple que la concorde est indispensable.
« […] ma vision c’est qu’il faut tirer un trait sur le passé, vivre ensemble. Nos populations vivent ensemble, se marient, s’unissent… C’est pour cela que dès mon élection, ma première démarche a été de rencontrer mes voisins; car ça ne sert à rien de vivre en se regardant en chiens de faïence »; estime-t-il.
Il a aussi, au cours de la même interview, annoncé une autre rencontre juste après celle de Jordanie, au Burundi avec son homologue Evariste NDAYISHIMIYE toujours dans son souci de la recherche de la paix. Et ce, comme la bible recommande aux croyants des saintes écritures : »si cela ne dépend que de vous, recherchez la paix avec tous sans laquelle personne ne verra Dieu ».
Dieu merci KANDA MPOYI