70 Congolais de la RDC ont été bloqués en Ethiopie après avoir été déclarés positifs à la COVID-19. Saisies, les autorités du pays, notamment le Président de la République, Félix Tshisekedi, et le Premier Ministre ont dépêché le Vice-premier Ministre, Ministre des Affaires Étrangères, Christophe Lutundula pour s’enquérir de la situation. Pour le patron de la diplomatie congolaise, la situation est sous contrôle et une contre-expertise, un contre-test a été exigé et une délégation de l’INRB est attendue à Addis-Abeba.
En effet, arrivé à Addis-Abeba pour suivre de près la situation des compatriotes bloqués à l’aéroport, après avoir été testés positifs à la Covid-19 dès leur entrée sur le sol Éthiopien, Christophe Lutundula a eu accès aux premières informations.
« Présentement à Addis-Abeba où je suis arrivé ce soir, notamment pour recueillir des informations les plus précises sur cette situation malheureuse que vous connaissez« , a indiqué Christophe Lutundula.
Et de poursuivre : « Effectivement à la demande des autorités Émiraties, Éthiopian Airlines a installé ici à l’aéroport des unités de contrôle, de contre vérification, de contre-test de Covid-19. Et il s’avère que parmi les passagers qui ont été déclarés, qui ont été testés positifs, il y a environ 70 congolais qui sont concernés. Je dois dire que c’est une mesure de portee générale, qui concerne tous les passagers à destination des Émirats Arabes unis. Le chef de l’État a été informé de la situation, le Premier ministre aussi. C’est pour cela d’ailleurs que je me trouve ici. Nous avons instruit l’ambassade à Addis-Abeba, qui s’est impliquée dans le dossier et qui a obtenu plus précisément le Centre médical de l’Union africaine fasse aussi la contre-vérification de tests qui ont été effectués à l’aéroport. Déjà à ce stade, 18 compatriotes ont été déclarés négatifs parmi les 70 de cet après-midi. Pour ces 18 là, ils sont libres de continuer le voyage ou de rentrer à Kinshasa. Voilà la vérité en ce qui concerne la situation que j’ai trouvé ici en Éthiopie« .
Pour l’instant, les concernés sont placés en quarantaine. Comme d’ailleurs il est de règle, lorsqu’on est testé positif quelque part, à l’aéroport ou chez soi. Ils doivent donc rester en quarantaine. Les tests d’évaluation se feront au fur et à mesure qu’ils prennent les médicaments, a renchérit Christophe Lutundula.
« En ce qui concerne la prise en charge, elle n’est pas de meilleure. C’est pas vraiment ce que nous pouvions attendre. Ça n’a pas été facile tout au début. Nos compatriotes ont manqué le minimum qu’il faut à quelqu’un. Ils ont été acheminés vers un centre de quarangaine. On leur avait donné des soins médicaux. Ils continuent à prendre les médicaments« , s’est inquiété Lutundula.
Il faut une contre-expertise
Mais il faut une contre-expertise pour vérifier la conformité des tests effectués. Ainsi, Christophe Lutundula se montre rassurant surtout avec l’implication de l’ambassadeur congolais en Ethiopie. Après la contre-vérification 18 congolais ont été déclarés négatifs.
« …notre ambassade a obtenu qu’on fasse des contrôles de vérification des tests qui ont été effectués à la va-vite à l’aéroport. 18 ont été testés, après vérification par le centre médical de l’Union africaine, négatifs. On continue à suivre la situation de nos compatriotes au jour le jour« , rassure le VPM, Ministre des Affaires Étrangères.
Grâce à l’intervention de notre personnel diplomatique, les conditions se sont quelque peu allégées. Ils accèdent à eux facilement et je pense qu’on s’organise pour voir comment leur pourvoir en biens essentiels, précise le VPM.
La crédibilité de l’INRB en danger ?
La question mérite d’être posée car, ces voyageurs avaient été soumis au test COVID par l’INRB avant d’embarquer. Comment donc comprendre qu’ils soient déclarés positifs à la COVID-19 quelques heures après ?
Et le VPM Lutundula n’est pas allé outre pour évoquer le danger que cours l’INRB du point de vu de sa crédibilité.
« Hier déjà avant que je ne quitte Kinshasa, le Chef de l’État et le Premier ministre m’ont donné le privilège de leur faire le rapport. Il a été décidé d’envoyer une mission de l’INRB pour voir la situation sur le plan scientifique, parce qu’il y va de la crédibilité de l’INRB. La situation est donc suivie de très près par le Chef de l’État lui-même« , dit Christophe Lutundula.
Affaire à suivre…
Marc SENGA