Contre toute attente, Augustin Kabuya, Secrétaire général de l’UDPS (Union pour la Démocratie et le Progrès Social), a annoncé ce mardi 9 avril le retrait de sa candidature de la course au poste de premier vice-président de l’Assemblée nationale. Ce, au moment où le présidium de l’USN se trouve fracturé par une bataille inutile et dangereuse à laquelle se livrent ses grands ténors à savoir, Vital Kamerhe, Christophe Mboso et Modeste Bahati Lukwebo.

Bien que les raisons profondes n’étant pas encore connues, ça reste un geste d’humilité, de sagesse et encourageant dans un pays où la culture de démission n’est pas à la portée.  

En se retirant sagement de cette course, Augustin Kabuya, vient d’asséner une leçon d’éthique et de morale politique à tous ces prétendus « politiciens expérimentés ». C’est aussi ça la preuve de la grandeur d’esprit d’homme politique dont la RDC, pays longtemps fragilisé par l’égoïsme de sa propre classe politique.

Augustin Kabuya, qui a aussi récemment été confronté à un choix délicat entre les intérêts de son parti et ses ambitions personnelles de se voir siéger au perchoir de la chambre basse du parlement, vient de se déterminer.

A la fois, certains observateurs prudents se réservent de trop commenter ce geste de Kabuya qui pour certains n’avait, en réalité, pas d’épaules pour briguer ce poste. Est-ce pour de raison de partage du gâteau en vue d’éviter des graves frustrations au sein de la famille présidentielle qu’il a été contraint de démissionner ? Est-ce une manière pour l’UDPS d’ouvrir l’espace pour laisser plus de places aux partenaires qui s’entredéchirent pour des postes ? A travers ce geste de Kabuya, l’UDPS voudrait se montrer moins gloutonne ?

Il y a là, une série de questions à laquelle, les analystes les plus avisés peuvent répondre.

Pendant ce temps, Augustin Kabuya pourrait encore donner le meilleur de lui pour redynamiser et implanter le parti présidentiel dans la perspective de désignation d’un dauphin à Félix Tshisekedi qui a entamé son second et dernier mandat.

Raph O.