Près d’un mois depuis que les enseignants de l’école primaire et secondaire sont en grève faute de la non-prise en compte par le gouvernement, de leurs revendications principalement axées sur la majoration ou le réajustement de leur enveloppe salariale et l’amélioration de leurs conditions de travail.

Après moult manifestations publiques de colère en provinces des élèves réclamant la reprise des cours d’une part, et des enseignants exigeant la tenue des promesses faites par le gouvernement de l’autre, ces dernières heures à Kinshasa ont été marquées par le même mouvement.

Les élèves ayant manifesté la semaine passée au siège du parlement avaient réussi à prendre langue avec le premier vice-président de l’assemblée nationale, Jean-Marc KABUND qui leur avait promis de faire quelque chose. Hier lundi 25 octobre, leurs enseignants ont tenté de faire pareil sans succès, ayant rencontré une forte présence policière aux alentours du palais du peuple où ils se sont vus dispersés par des tirs de gaz lacrymogènes.

« Nous sommes venus ici parce que nous constatons que le ministre de l’EPST prend cette grève à la légère en allant traiter avec des usurpateurs plutôt que des vrais syndicats pour tromper l’opinion »; confie un enseignant en colère rencontré aux abords de l’esplanade du palais du peuple.

Difficile d’authentifier cette allégation quand bien même elle paraît vraie. Ce, d’autant que pendant leur manifestation, une réunion entre le ministre Tony MWABA et les responsables syndicaux se tenait à la primature. Une rencontre consécutive à la réunion interministérielle tenue le samedi par le premier ministre SAMA LUKONDE entre le ministre du budget, le vice-premier ministre de la fonction publique et le ministre de l’EPST en marge des assises du 28 octobre prochain entre le gouvernement et le banc syndical de l’EPST.

Lesdites assises seront, à en croire le ministre Tony MWABA, l’occasion d’évaluer les engagements du gouvernement envers le banc syndical. « Tout ce qu’il y a comme revendications des enseignants dont les N.U., les primes de brousse, les trois palliers négociés…toutes ces revendications seront abordées dans les pourparlers prévus ce jeudi 28 octobre 2021 »; assure le ministre de tutelle. Il n’y va pas sans interpeller le corps enseignant sur la bonne attitude à adopter. « Il n’est pas logique que nous soyons autour de la table, pendant que nos partenaires maintiennent la grève…Ce sont nos enfants que nous préjudicions »; interpelle-t-il. « Nous tenons compte des revendications des enseignants, lesquelles ont toujours été exprimées depuis plusieurs dizaines d’années sans succès, pourtant fondées et légitimes »; avoue Tony MWABA.

Loin de s’alarmer inutilement, le ministre Tony MWABA, avec le recourt prochain des « ressources dites innovantes » créées par son génie, promet un lendemain meilleur aux enseignants.

En effet, c’est lors du dernier conseil des ministres que Tony MWABA a réussi à faire adopter un texte créateur d’une structure d’appui à l’effectivité de la gratuité de l’enseignement de base. « Nous venons faire adopter en conseil des ministres un texte créant le Fond de la Promotion Nationale pour l’Education (FPNE) devant appuyer notre système éducatif à travers la gratuité de l’enseignement. Et ce, non seulement en termes des entités éducatives, mais surtout des conditions sociales des enseignants »; rassure-t-il.

Il convient de rappeler qu’avant d’être enseignants, les hommes et femmes de la craie sont des parents. Et civiquement parlant, le droit a logiquement priorité sur le devoir. Que les assises du 28 octobre prochain apporte bien-être tous azimuts aux formateurs de base de l’élite du pays.

Wait and see!

Dieu merci KANDA MPOYI.