A moins d’une année des élections présidentielle et législatives prévue en décembre prochain, chaque action des dirigeants est suivie et analysée à la loupe pour permettre aux électeurs de savoir opérer les choux judicieux au moment opportun. Dans le Grand Kasaï en général, et le Kasaï Oriental en particulier, tous les regards sont tournés vers 5C Energy, partenaire de ZS Africa, associée à SRP Construction, engagée dans la construction de l’Université officielle de Mbuji-Mayi. Cette société dirigée par Jérôme Stanislas Spaey est accusée de non-respect du cahier des charges, en plus d’avoir bénéficié de ce marché de gré à gré.

Sans adresse connue, ni de passé dans la construction de grands édifices, 5C Energy est devenu, en l’espace de moins de trois ans, l’une des sociétés à gagner beaucoup de marchés publics en République démocratique du Congo, toujours dans des conditions opaques.

Toujours citée en mal, notamment dans l’affaire de la taxe du Registre des appareils mobiles (RAM) dont elle s’est chargée de la collecte des sommes comptés en plusieurs centaines de millions de dollars, elle est réapparue dans la construction de l’Université officielle de Mbuji-Mayi.

Sauf que contrairement au RAM, les travaux de construction de cette université devraient respecter un délai et bien d’autres paramètres.

Pour le moment, 5 C energy et ses partenaires sont à côté de la plaque. Non seulement ils n’ont pas exécuté les travaux en temps, mais ils se seraient partagé plusieurs millions de dollars destinés au projet.

Les conséquences sont dramatiques: le président de la République, Félix Tshisekedi, voit naître dans le chef-lieu de sa province d’origine, un mouvement de contestation de la part d’une grande partie de la population, qui estime qu’il n’a pas tenu sa parole.

Une source proche du dossier laisse entendre qu’il y aurait des vives attentions entre 5C Energy et ses partenaires. Vraiment une raison pour ne pas exécuter les travaux ? On va y revenir avec d’autres détails prochainement.

Ph.K

Kiosque d'Afrique