En guise de bravade contre la tenue du mini-sommet, le président rwandais Paul KAGAME a, malgré lui, envoyé son intraitable ministre des affaires étrangères, Vincent BIRUTA qui a toujours soutenu que « la réponse péremptoire à la question de l’insécurité dans l’Est (du reste principalement entretenue et exacerbée ces dernières semaines par le M23) est l’accord de Nairobi« . Entendez par là, le retour avec fracas à la table des négociations du M23 avec toutes leurs « exigences inadmissibles ».

Le mini-sommet pour la pacification de l’Est de la République Démocratique du Congo, RDC, et le rétablissement des relations bilatérales tenu à LUANDA ce mercredi 23 novembre 2022 sans la présence d’un antagoniste considéré par Kinshasa comme le catalyseur de l’instabilité chronique et cyclique dans l’Est, entendez Paul KAGAME est, pour plus d’un congolais, un échec d’autant que la majorité des points retenus en termes des résolutions ne rencontrent pas l’ultime attente du peuple congolais qu’est le retrait immédiat et sans condition des troupes rwandaises du M23 sur toute l’étendue du territoire national, principalement au Nord-Kivu.

« Dire que le M23 doit se retirer des nouvelles positions conquises pour retourner aux positions initiales est une insulte à nos morts, déplacés ainsi que un bradage, mieux une atteinte à notre intégrité territoriale« ; estime un député de l’Union Sacrée qui a requis l’anonymat.

Paul KAGAME qui avait déjà pris personnellement part à la tripartite initiée par le même angolais João Lourenço toujours à LUANDA devait sans doute savoir en amont la nature des résolutions qui seraient prises notamment le cessez-le-feu comme le 6 juillet dernier, lequel, savait-il, ne concernait que celui qui l’avait déclaré. Car, faut-il le rappeler, quelques heures seulement après cette déclaration du président angolais, les affrontements avaient repris de plus belle. Et, sans se faire passer pour un prophète de malheur, le même élu du Nord-Kivu renchérit : « Je doute fort que le mot d’ordre pour un cessez-le-feu ne soit respecté à partir du 25 novembre 2022 comme annoncé par le médiateur, président angolais, João LOURENÇO à l’issue dudit mini-sommet, simplement parce que cela n’obéit pas aux velléités expansionnistes des occidentaux derrière leur cheval de troie, Paul KAGAME« .

Autant dire que par son « refus » de se présenter à ce mini-sommet de LUANDA, le président rwandais, Paul KAGAME a tenu à envoyer un message clair à ses homologues et à toute la région :  » Je n’obéis qu’à Joe BIDEN et à E. MACRON qui sont les seuls à assurer mes arrières…Je ne vous dois rien, mais je leur dois tout… même ma vie« ; explique un analyste politique. C’est à croire que le Trojan avait bel et bien reçu l’ordre des présidents américain et français de ne pas se présenter à ce mini-sommet qui ne pouvait qu’accoucher des réitératifs (allusion faite à la tripartite de juillet dernier).

A Félix TSHISEKEDI de comprendre finalement que son homologue rwandais Paul KAGAME ne comprend que le langage des armes pour s’engager illico presto dans une guerre totale en vue d’une paix totale susceptible de lui assurer une paisible réélection à la prochaine présidentielle. Car, estiment tous les observateurs sérieux que, le bilan sécuritaire sera l’un des thèmes essentiels lors de la campagne électorale de 2023.

Le peuple congolais qui est plus qu’excité à l’idée de voir la RDC renforcer ses relations dans le domaine militaire avec la Russie, mieux sur l’achat des équipements et matériels militaires les plus sophistiqués, en voudra à Félix TSHISEKEDI sa peur de s’engager totalement dans cette entreprise nationaliste quand bien même périlleuse.

Wait and see !

Dieu merci KANDA MPOYI.