Le Gouverneur militaire du Nord-Kivu, Constant Ndima a été rappelé d’urgence en consultation à Kinshasa. Mais suivant une correspondance rendue publique et qui engagerait sa responsabilité, il pourrait faire l’objet des poursuites judiciaires à l’instar d’autres éléments ou Officiers supérieurs de l’armée et de la police qui sont déjà à la barre depuis le mardi 5 septembre 2023 à la suite de la fusillade meurtrière du 30 août.

En effet, dans cette missive dont une copie est parvenue à votre média en ligne : www.kiosquedafrique.com, et qui date précisément du 28 août 2023, soit deux jours (48h) avant les incidents meurtriers, le Général Constant NDIMA, en sa qualité de Gouverneur militaire, avait rassuré la Cheffe du Bureau de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en R.D.Congo, MONUSCO, à Goma, des « dispositions nécessaires » prises par les forces de l’ordre pour sécuriser les installations et l’ensemble du personnel civil et militaire face aux manifestants Wazalendo qui avaient annoncé la marche pour exiger le « départ de la MONUSCO« .

Mais au regard du carnage observé et des vidéos montrant la Garde Républicaine tirant les corps en même le sol, il y a lieu de se poser certaines questions somme toute pertinentes : 1. La GR peut elle recevoir les ordres d’un Gouverneur militaire ? 2. D’où sont réellement venus les ordres exécutés par la GR? 3. Pourquoi les éléments de la police et des FARDC sont-ils invisibles sur les images alors que c’est à eux que revient avant tout la responsabilité de rétablir l’ordre public ? 4. Des « dispositions nécessaires » dont a parlé le Gouverneur pouvaient donner lieu un tel usage des armes à feu ? 5. Des mots du Gouverneur dans la correspondance corroborent-ils avec les actes posés par les forces de l’ordre (particulièrement la Garde Républicaine) appelées à empêcher les manifestants à approcher les installations « inviolables » de cette organisation en faisant sans sommation l’usage des armes à feu?

Sans une enquête véritablement indépendante et une justice aussi indépendante, ces questions resteront sans réponses.

Nonobstant, d’après plusieurs observateurs, le Général Constant NDIMA devrait aussi être invité par le tribunal militaire comme renseignant.

Ci-dessous la correspondance :

LK et Ph.K