Il ne faisait certes pas l’unanimité au sein du parti (UDPS), mais son charisme assurait tant soit peu l’ordre, mieux la discipline tant dans le rang de ses détracteurs tels WAKUENDA, TSHILUMBU, SHABANI et KAZADI, que dans celui de ceux avec qui il gérait le parti au quotidien.

A peine chassé du parti comme un vulgaire au motif qu’il ne s’était pas présenté à la commission de discipline du parti qui désirait l’entendre sur des faits qu’il lui reprochait, le vide créé par son départ devient perceptible.

Pas plus tard qu’hier, la Ligue des femmes a fait une sortie médiatique au cours de laquelle elles ont exprimé leur décision de voir le président de la Convention Démocratique du Parti, CDP en abrégé, Victor WAKUENDA, quitter la tête de cette importante structure du parti. Ce, au motif qu’il initie des résolutions pour déstabiliser le parti en commençant par la ligue des femmes. « […] entendu que le président de la CDP, Victor WAKUENDA a outrepassé les pouvoirs lui reconnus en allant initier des résolutions tendant à déstabiliser les structures du parti dont la Ligue des femmes, nous, femmes réunies au sein de la ligue des femmes en Assemblée Générale Extraordinaire, décidons que ce dernier ne peut plus représenter cette structure (CDP). Il est, pour ainsi dire désavoué par tout le comité national de la ligue des femmes de l’UDPS/TSHISEKEDI »; peut-on lire dans la déclaration lue par MANSONI Christine, Présidente de cette ligue.

La question qui se pose avec acuité ici est celle de savoir si la ligue des femmes, en tant que structure du parti, a-t-elle le pouvoir de déchoir le président d’une autre structure?  C’est un débat ouvert…

Dès lors, pour plus d’un observateur, une telle ambiance si délétère cache mal, au regard de la succession des faits, soit une main manipulatrice d’un politique voulant mordicus se venger de l’humiliation subie, en l’occurrence J.M. KABUND qui est sans ignorer que WAKUENDA est pour beaucoup dans son départ du parti. Ou encore, le fruit d’une incompétence notoire et caractérisée de celui qui engage désormais le parti, Augustin KABUYA ne sachant quoi faire pour préserver, mieux créer un climat convivial satisfaisant dans les différentes structures du parti.

A l’approche des élections de 2023, tous les présidentiables ont plus besoin d’unité dans leurs familles politiques que des vaines tumultes ou des désunions intestines susceptibles d’amenuiser les chances d’une victoire électorale certaine.

Et l’anarchie systématique et multiforme ponctuée par le manque de vision de la hiérarchie du parti depuis l’élection de Félix TSHISEKEDI à la tête du pays commence à s’exacerber avec l’éviction de celui que la base du parti elle-même avait surnommé »520gigas » à cause de son charisme et son attitude imperturbable devant quoi que ce soit. Un homme politique que Félix TSHISEKEDI pourra regretter s’il ne donne pas les bonnes instructions à ceux qui président dorénavant à la destinée du parti…mieux, à ceux sur qui il doit premièrement compter pour lui assurer une réélection en 2023.

Wait and see !

Dieu merci KANDA MPOYI