Les brouilles et les embrouilles récentes au sein du parti présidentiel UDPS, loin de le fragiliser, lui redonne de l’entrain surtout auprès de ceux qui connaissent les prescrits statuaires de ce parti qui plombent totalement la démarche plutôt suicidaire du désormais ancien président de la Convention Démocratique du Parti, CDP.

L’article vient répondre au besoin pédagogique lié à deux des trois missions attendues de la presse : former et informer, car il y a finalement eu assez à boire, à manger voire à vomir depuis l’avènement de l’UDPS au pouvoir avec cet électron libre de V. WAKWENDA.

En effet, la méconnaissance des textes réglementaires ou statutaires peut emmener certaines langues pendues à faire des analyses biaisées de ce qui peut s’apparenter à une « anarchie » au sein du parti présidentiel UDPS.

Si ce n’est pas du cynisme suicidaire et de la désinvolture impertinente, il n’y a pas des mots plus forts pour qualifier la démarche de l’ancien président de la CDP, Victor WAKWENDA qui frise un fourvoiement éhonté comme s’il était au service des ennemis du parti, et par ricochet de Félix TSHISEKEDI qui reste l’autorité morale de ce parti en dépit de l’incompatibilité de ses fonctions actuelles…

Au moment où même les partis politiques de l’opposition taisent leurs différends internes pour répondre à l’appel à la mobilisation générale du président de la République, il est abject et inepte qu’un haut cadre du parti du même président de la République fasse une sortie médiatique de nature à détourner l’opinion de l’essentiel qu’est l’appel à un sursaut patriotique pour des querelles intestines qui ne se fondent absolument sur rien si ce n’est sur l’assouvissement des appétits gloutons d’un homme au soir de sa vie et qui est prêt à tout… même à vendre son âme au diable.

Dès lors, il faut faire une analyse combinée des articles 24, 30 et 31 des statuts du parti pour comprendre les pouvoirs et les limites reconnus à la CDP et au Secrétariat général du parti. Et c’est bien WAKWENDA, à la base de toutes les récentes embrouilles et brouilles qui viennent de l’enterrer définitivement, qui ignore curieusement la teneur de tous ces prescrits statutairesbet réglementaires qui plombent sa démarche mésintelligente.

DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU PARTI (STATUTS)

Art. 24: Le SG du parti centralise toutes les activités de gestion courante du parti. A ce titre, il applique les décisions, les recommandations et les résolutions du congrès ; il examine les avis et les propositions de la CDP, et le cas échéant assure leurs mises en œuvre ; il organise l’administration générale du parti et assure la gestion du fichier des ressources humaines du parti ; délibère et statue sur toutes les questions de gestion courante du parti en se conformant aux dispositions statutaires et réglementaires ainsi qu’aux décisions et résolutions du congrès ; il transmet à chaque organe exécutif de base les décisions, les directives et instructions de la présidence du parti ; il dispose au bureau de la CSP au plus tard le 1er octobre de chaque année le rapport d’activités et de projet du budget du parti pour l’exercice prochain.

DE LA CONVENTION DÉMOCRATIQUE DU PARTI (STATUTS)

Art. 30: La CDP est un organe de CONCERTATIONdu parti constitué de deux organes que sont le bureau et l’assemblée plénière. Elle est composée de députés nationaux et sénateurs élus sur la liste du parti, des ministres et mendataires du parti, etc..
Par ailleurs, l’art 31 est consacré aux pouvoirs reconnus à la CSP certes, mais au regard de l’art 32 des mêmes statuts, les décisions de la CDP sont prises mutatis mutandis conformément aux art. 20 et 21 des statuts. Il est requis une majorité de 2/3 pour toute décision portant sur des questions importantes.

Il sied de faire remarquer que nulle part dans ces statuts du parti politique UDPS il est reconnu au président de la CDP le pouvoir de « destituer » le SG comme il l’avait fait récemment. Entamer une telle démarche, même dans l’absurde, relève d’une absurdité inconcevable et inadmissible surtout pour un tel cadre du parti qui ne peut faire des choses au mépris des textes réglementaires et statutaires du parti. C’est, pour bien dire, une affaire qui ne devait même pas donner lieu à un débat ; car la CDP, faut-il le rappeler, n’est qu’un organe de concertation à la différence du Secrétariat général qui est un organe de gestion (quotidienne). D’où, la décision de remettre à une date incertaine la tenue de la matinée politique prévue le samedi dernier aura été une décision de la plus grande sagesse pour le SG Augustin KABUYA et tout son bureau politique et stratégique.

Tous les « wakwendistes » et d’autres pêcheurs en eaux troubles tireurs des ficelles devraient désormais apprendre à lire les textes réglementaires et statutaires de l’UDPS pour ne plus se lancer dans des démarches sans lendemain et sans issue pouvant même les exposer à des poursuites judiciaires sans ménagement.

Dieu merci KANDA MPOYI.