Avant le tamisage des candidatures par la CENI, un premier constat: nombre de députés de la législature finissante et de deux premières mandatures sont les starting-blocks. Rien d’illégal. Rien d’illégitime. Normal sur toute la ligne.
Là où le bât blesse, c’est que dans l’absence de dividende électoral que les Congolais, authentiques dindons de la farce de trois premiers cycles électoraux, nombre de ces élus y sont pour beaucoup. Ces députés nationaux comme provinciaux qui se comportent en encenseurs des exécutifs plutôt qu’en censeurs.
Ces élus qui, pendant la campagne, crient sur tous les toits, qu’ils se feront l’avocat ou le porte- parole du peuple. « Molobeli na bino » en Lingala. Une fois dans l’hémicycle, les « honorables » se muent en spécialistes des plaidoyers pro domo.
Sevrés de présence de leurs élus, les électeurs constatent simplement via le petit écran que le changement promis par les députés commence par eux et s’arrête à leur mine.
Jeeps, visibles, « invisibles » …Ceux des élus qui viennent de provinces, le retour au « pays » natal devient aussi rare que l’eau et l’électricité promises à la base. Parce que « loi de mobilité sociale » oblige, l’élu du peuple a élu domicile dans la capitale.
Ses rares apparitions dans son …fief ne sont constatées qu’à la lisière de la session parlementaire. Et surtout lorsque la machine électorale est mise en marche pour encore promettre. Les promesses électorales n’engagent que ceux qui les reçoivent. Décidément, cette citation attribuée notamment à Jacques Chirac n’a pas pris la moindre ride sous les tropiques congolais.
José NAWEJ