Le Chef des services de l’Inspection Générale des Finances, IGF, Jules ALINGETE a, au cours d’une interview accordée à Top Congo FM, invité la SICOMINES à publier la liste des infrastructures livrées au gouvernement à travers le pays.

D’après Jules ALINGETE, contrairement à ce que d’aucuns croyaient, « il n’a jamais été question d’une Convention entre l’Etat congolais et le gouvernement chinois. Ce fut plutôt une affaire entre gouvernement congolais et un groupement des sociétés privées chinoises oeuvrant dans le secteur des mines« .

A l’en croire, « l’Etat congolais est le plus grand perdant dans ce contrat de partenariat qu’il est impérieux de réfléchir sur un rééquilibrage des gains« .

Ne reniant pas le droit à la SICOMINES de contester son rapport ou sa procédure, le chef des services de l’IGF, Jules ALINGETE invite instamment cette dernière à « mettre à la disposition du gouvernement congolais et de l’opinion, une liste d’infrastructures en construction ou déjà livrées à travers le pays dans le cadre précis de cette Convention pouvant être évaluées aux chiffres qu’elle avancerait« .

Il dénonce ainsi « un déséquilibre criant, un bradage, une dilapidation des minerais congolais constatés par ses services dans ce contrat qui a été légalement l’œuvre de beaucoup de fils égarés de la République ayant accompagné les sociétés privées chinoises dans cette œuvre macabre contre le pays« .

MATATA PONYO, l’un des fils égarés ?

Ayant encaissé un gain évalué à près de 10 milliards de dollars américains, tandis que la République n’a bénéficié à peine que de plus ou moins 400 millions de dollars américains en termes d’infrastructures (encore qu’il faudra le vérifier), le rapport pointe du doigt certaines autorités congolaises comme ayant pris une part active à ce « sale coup contre la République ».

Cité nommément parmi lesdites autorités à la base de cette forfaiture qui s’apparente à une « colonisation économique inacceptable« , cet ancien premier ministre et candidat déclaré à la présidentielle de 2023 s’est exprimé dans un tweet ce mardi 21 février 2023 pour balayer d’un revers de la main, cet affront.

« Je n’ai jamais signé des contrats chinois. Ils ont été signés en 2008 alors que j’étais DG du Bceco et non ministre des Finances. L’exécution de ces contrats se faisait exclusivement par le Bureau de Suivi des Contrats chinois qui dépendait de la présidence et non du gouvernement« .

Qui de la présidence de la République sous Joseph KABILA réagira d’ici-là ? L’avenir nous dira quoi.

Dieu merci KANDA MPOYI.