L’occasion a été belle pour le nouveau Directeur Général de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), Charles Mudiayi Kazadi, d’impulser un nouvel élan dans le chef de son personnel. Il s’en est servi aussi pour imprimer son style de travail. Le vendredi 24 février dernier, à l’occasion de la cérémonie d’échange de vœux, le numéro 1 de la CNSS a exhorté l’ensemble du personnel à doubler d’efforts pour accompagner cet établissement public à accomplir sa vocation de gérer le régime général de la sécurité sociale. À la clé, la lutte contre les antivaleurs. Un appel qui a été salué de deux mains par les agents et cadres de cet établissement.

Toute l’élite, mieux la crème de la CNSS était présente. Secrétaire Général à la Prévoyance sociale, Madame l’Inspecteur Général du travail, Président du Conseil d’administration, Commissaires aux comptes, cadres et agents ainsi que des partenaires sociaux de la CNSS ont tous pris part à cette cérémonie et ont été fixés sur la vision du nouveau Directeur Général.

Cette vision vise, à en croire Charles Mudiayi, à faire rayonner la CNSS à l’échelle nationale, régionale et internationale.

Pour ce faire, il a demandé au personnel de lutter contre le tribalisme, le favoritisme, la discrimination, la corruption, la fraude, la malversation financière et la brimade des droits des agents.

« C’est le tour de tout le monde. Celui qui se considère agent, à Kinshasa ou au fin fond du pays, c’est ton tour. Et cela a commencé quand tu as été recruté et ça se terminera quand tu mourras parce que la caisse vous prend en charge jusqu’à la retraite. Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende », a-t-il lancé.

Une manière pour le DG de la CNSS de rassurer les cadres et agents qu’il va travailler avec tout le monde sans partialité.

Pas de place pour les antivaleurs

Ayant fait de l’implémentation de la bonne gouvernance son leitmotiv, il a promis des sanctions disciplinaires exemplaires aux cadres et agents qui s’en donneraient aux antivaleurs.

Maîtrisant les rouages de la CNSS, le DG Charles Mudiayi connait les difficultés auxquelles est confrontée cette institution.

Il a énuméré entre autres, la lenteur du processus d’assainissement permanent du fichier au niveau du centre de gestion et celle de la collecte des données relatives aux encaissements des employeurs et le difficile recouvrement des cotisations, particulièrement auprès des entreprises publiques et de certains organismes internationaux et des ambassades.

Il a, en outre, félicité l’ensemble du personnel pour les prouesses réalisées l’année dernière, marquées notamment par la hausse des chiffres relatifs à la production et aux recettes ainsi que la situation du guichet unique et du recouvrement des arriérés des cotisations.

Contribuer à l’épanouissement des travailleurs congolais.

Il a émis le vœu de voir l’année 2023 marquer un nouveau départ de la CNSS dans sa vocation de gérer le régime général de la sécurité sociale.

Pour lui, l’ex-INSS a le devoir de contribuer à l’épanouissement des travailleurs congolais soumis à son régime.

« Dès ma prise de fonction en tant que DG de la CNSS, j’ai lancé un état de lieu afin de dresser l’autopsie profonde de notre établissement public pour en cerner les forces et les faiblesses pour proposer des mesures nécessaires qui soutiennent notre ambition. En attendant sa validation par le conseil d’administration, les premières données disponibles montrent, sur le plan technique, la contribution de la CNSS à la tête des objectifs de collecte, de cotisation et de paiement des prestations », a relevé Charles Mudiay.

Il a souligné que la CNSS paie régulièrement les prestations sociales et qu’environ 65% des bénéficiaires reçoivent le paiement par voie bancaire en dépit de quelques petits soucis connus au niveaux de certaines banques commerciales.

Des sanctions positives promises aux meilleurs agents et cadres.

S’agissant de la loi n°16/009 du 15 juillet 2016 fixant les règles relatives au régime général de la sécurité sociale, le DG de la CNSS a annoncé qu’un accent particulier sera mis sur la poursuite de sa mise en œuvre.

Il a fait remarquer que l’honneur fait à la RDC d’abriter le bureau des liaisons de l’association internationale de la sécurité sociale pour l’Afrique centrale (BLAISAC) oblige à la Caisse nationale de sécurité sociale de définir et de réaliser les objectifs du triennium 2023-2026. Ce, a-t-il précisé, en tirant partie du rôle fondamental de la sécurité sociale dans la consolidation de la paix et de la démocratie.

Pour une utilisation rationnelle des ressources humaines, la nouvelle direction générale s’est engagée à organiser des évaluations et des formations régulières au profit des agents et cadres.

« Nous devons parvenir à changer les mentalités et le comportement en milieu de travail. Afin de récompenser les efforts fournis tant par les responsables des entités de la Caisse que par les agents, la direction générale va également mettre en place des mécanismes des sanctions positives », a-t-il annoncé.

Au plan financier, le DG Mudiayi a soutenu que la CNSS affiche une gestion optimale qui fait que le compte consolidé affiche des niveaux satisfaisants, les dettes envers les tiers ayant été sensiblement réduites. Entre temps, les réserves et placements de sécurité sociale ont connu une croissance depuis l’entrée en vigueur, en janvier 2019, de la loi précitée.

Nommés par Ordonnance présidentielle n° 22/249 du 20 décembre 2022, le nouveau directeur général et d’autres dirigeants de la CNSS sont entrés en fonctions 30 décembre 2022.

En 2023, les principaux enjeux de leur gestion, telles que énumérées par Charles Mudiayi dans son discours sont entre autres, la maximisation de recettes en vue de l’amélioration de la prise en charge des bénéficiaires des prestations familles et la réalisation des investissements d’utilité socio-économique, l’informatisation du régime et l’approbation du logiciel métier par le centre de gestion, la mise en place d’une politique d’investissement des fonds de réserve de la sécurité sociale; l’autopsie des biens immobiliers comprenant les immeubles, les villas, les concessions bâtis disséminés à travers le territoire national; la lutte contre la fraude et erreurs dans les déclarations ; la construction et la réhabilitation des bâtiments administratifs; l’inauguration et la mise en service de l’hôtel Congo palace à Kisangani ; ou encore l’achèvement du centre orthopédique de Lubumbashi.

Ph.K