Depuis mi-juillet qu’avait été lancé le communiqué 028 de la CENI pour le recrutement de trois différentes catégories d’agents temporaires, c’est pour la énième fois que cette institution prolonge sans précision de date, la publication des listes des candidats retenus dans différentes antennes.

Ce lundi 01 août 2022, par téléphone interposé, le rapporteur de la Commission Électorale Nationale Indépendante, CENI, Patricia NSEYA, a tenu à dissiper tout malentendu, auprès d’un reporter de votre média « www.kiosquedafrique.com » autour des reports liés à la publication des listes contenant les noms des personnes ayant candidaté aux différents postes pourvus dans le cadre de la révision du fichier électoral. Le nombre excessif des candidatures constitue le principal problème.

« Nous avons réceptionné, à travers nos différentes antennes disséminées à travers le pays, sans compter sur l’adresse mail de notre institution, plus de candidatures comme on ne pouvait l’imaginer. Et au stade actuel, je ne saurais communiquer avec exactitude le nombre des candidatures. Mais sachez qu’en dépit de ce nombre très excessif, nos agents commis à cette mission travaillent d’arrache-pied pour que l’un de ces quatre matins, les listes en question soient publiées« ; confie-t-elle.

Les kinois et kinoises interrogés (es) à ce sujet voient les choses différemment étant donné qu’ils ont une très mauvaise expérience sur les questions des recrutements en RDC en général, et à Kinshasa en particulier. La plupart estiment que ce sont des manœuvres des hauts placés et des partis politiques pour pistonner leurs membres de famille et ceux de leurs militants.

« On ne peut pas comprendre qu’une grande institution comme la CENI ayant déjà une bonne expérience électorale (trois cycles électoraux), il est incompréhensible et incongrue que la thèse du nombre excessif soit avancée dans un pays pourtant connu battant le record du taux de chômage des jeunes« ; déclarent les kinoises et kinois interrogés (e) à la suite de la raison évoquée par le rapporteur de cette institution d’appui à la démocratie.

Et de conclurent : « Nous vous mettons au défi, et revenez après la publication nous interroger, la majorité des postulants n’appartenant ni à un parti politique au pouvoir ni à un membre influent de cette institution ne verront leurs noms repris sur les fameuses listes qui seront affichées prochainement« .

Il sied de noter que l’emploi des jeunes est plus qu’une gangrène depuis des décennies en République Démocratique du Congo. Et le peu d’emplois qui se créent sont d’abord réservés à ceux qui ont des affinités avec les personnalités politiques. D’où le népotisme et le clientélisme dans le processus de recrutement que ce soient dans les institutions publiques ou privées. Le ministère du travail et prévoyance sociale ainsi que le législateur congolais qui devaient s’impliquer pour mettre fin à ces pratiques d’un autre temps sont malheureusement gérés ou animés par des personnes inciviques et immorales se faisant elles-mêmes participantes à ces infâmes pratiques parce que pistonnant aussi les leur lors des recrutements.

Wait and see !

KM.