« Il est des mots qui sont plus expressifs que les actions » ; dit-on. Et les mots utilisés par l’adjoint de Bintou Keita, Cheffe de la MONUSCO, au cours de la Conférence de presse animée hier avec le porte-parole du gouvernement congolais en dit long sur l’inefficacité de cette mission dans la résolution des conflits armés à l’Est, comme le leur reprochent d’ailleurs depuis 23 ans, les jeunes meurtris par l’insécurité chronique de l’Est.

En effet, alors que les jeunes issus des villes de Goma et Butembo ne décolèrent pas dans leur détermination de voir la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la « Stabilisation » du Congo, MONUSCO, vider le plus vite que possible la terre de LUMUMBA en général, et celle de l’Est (Ituri, Sud et Nord-kivu) en particulier en manifestant non sans dérapages, KASHIM Diagne, le Chef a.i. de cette mission a tenu en toute conscience des propos qui traduisent mieux l’opportunité et l’inutilité de cette organisation sur le sol congolais 23 ans après.

Tout en relevant la complexité des zones où sévissent les groupes armés, l’adjoint de Bintou Keita fait remarquer la difficulté de venir à bout des groupes armés dans les trois provinces dont Ituri, Sud et Nord-kivu en raison de la longue durée de ladite crise sécuritaire dans cette partie du pays.
« Il reste les trois provinces du Sud et Nord-kivu ainsi que l’Ituri qui sont difficiles à quitter simplement parce que les groupes armés y sévissent depuis des années… c’est qui rend complexe leur éradication »; déclarait-il allègrement lors de la conférence de presse animée hier mardi 26 juillet 2022 à Kinshasa.

Joseph KABILA n’avait-il pas raison ?

Il y a près de cinq ans passés, lors d’une autre conférence de presse animée par Joseph KABILA au palais de la Nation, il n’était pas allé par le dos de la cuillère en démontrant l’inefficacité et l’inutilité de cette budgétivore organisation (près de 20.000 hommes de troupes, près de 2000 agents administratifs, plus d’un milliard de dollars américains par an, soit près de 30 milliards de dollars depuis son avtivisme improductif pour plus d’un congolais au pays), malgré la requalification de sa mission passant de l’observation à l’intervention jusqu’à la stabilisation sans qu’elle n’ait réussi à défaire, selon lui (Joseph KABILA), même le plus petit groupe armé jusqu’à exiger du Conseil de Sécurité des Nations Unies lors de son speech sur sa tribune à New-York, son retrait progressif.

« On avait à un certain moment plusieurs groupes armés dans notre pays, et on a demandé à la MONUSCO de nous dire depuis qu’elle est là quel est un seul groupe armé qu’elle a eu à maîtriser, à éradiquer (c’est le mot qu’ils aiment…ironisait-il)? Aucun ! Même les opérations en cours sont menées par les forces de défense et de sécurité de la RDC« ; martelait-il.

La RDC appelée à emboîter le pas à l’Angola d’Eduardo Santos

De mémoire, il faut rappeler brièvement que ce n’était qu’après le départ forcé (par le gouvernement angolais de l’époque bien sûr) de la mission des Nations Unies en Angola que la paix et la sécurité ont été depuis rendues possibles sur toute l’étendue du territoire. Et l’histoire récente de cette mission renseigne que nulle part en Afrique particulièrement où elle a été déployée, elle a déjà réalisé les missions pour lesquelles elle y a été installée.

Demain,  » Kiosque d’Afrique » se fait le devoir de publier quelques cas illustratifs de l’inefficacité et de l’inutilité de toutes ces mission des Nations Unies en Afrique.

En guise de rappel historique, peu après l’indépendance de la République Démocratique du Congo, le premier Premier ministre de l’époque, Patrice Emery LUMUMBA avait vu sa résidence être encerclée, mieux, cet héros national avait été séquestré par les éléments armés des Nations Unies avant qu’il ne s’évade pour être rattrapé et tué sous le regard impuissant de cette même mission.

Wait and see !

Dieu merci KANDA MPOYI