D’expériences, en Afrique particulièrement, mieux en politique, un discours, aussi réaliste que pragmatique peut-il être, tenu par un dignitaire du pouvoir en place, rencontre rarement l’assentiment des Opposants. Si les tenants du pouvoir se montrent généralement très optimistes, les Opposants sont par contre adeptes du « rien ne sera fait ».
C’est en tout cas le constat qu’on serait tenté d’établir devant les réactions de plusieurs Opposants au pouvoir de Félix TSHISEKEDI, hier après le discours du Président de l’Assemblée nationale, Christophe MBOSO N’KODIA MPWANGA, à l’occasion de l’ouverture de la session parlementaire de mars.
Pour l’élu de Luiza, Président de Envol, l’honorable Delly SESSANGA, le discours du président MBOSO N’KODIA élude les vraies questions qui fâchent. « Nous ne pouvions nous attendre qu’à un tel disvours plutôt propagandiste, flatteur et courtisan de la part d’un homme qui doit sa présidence à un conciliabule, à un arrangement. Le président MBOSO a éludé les questions qui fâchent, qui divisent la classe politique actuellement que même vous la presse vous n’ignorez : les réformes électorales« ; a-t-il déclaré à l’issue de la plénière. Et d’ajouter : « Sa fuite en avant ne va nullement fragiliser notre détermination à avoir une CENI réellement indépendante, et non cette machine vraisemblablement destinée à fabriquer des personnes que l’on appellera députés« .
L’élu de la circonscription de la FUNA du parti cher à Martin FAYULU, Ecide, n’en est pas du reste. Sans aller par le dos de la cuillère, il a carrément qualifié le discours d’ouverture de MBOSO N’KODIA d’anesthésique du fait qu’il n’avait pour ultime objectif, à l’en croire, que d’endormir beaucoup plus profondément encore un peuple sans repères, une population livrée à elle-même.
« Je suis déçu par le discours démagogique de monsieur MBOSO qui constitue ni plus ni moins qu’une anesthésie de trop administrée aujourd’hui à notre peuple qui n’attend voir que son départ de ce perchoir parce que ne servant pas leurs intérêts depuis sa nomination par l’Union Sucrée (entendez l’Union Sacrée de Félix TSHISEKEDI)« ; martèle-t-il. Et de signaler : « après la corruption basée sur jeepanisation que nous avions dénoncée à son temps, aujourd’hui nous dénonçons la stratégie mise en place par monsieur MBOSO et son chef de donner régulièrement la somme de 1000$ à chaque député. Prenez ce montant, et multipliez-le par le nombre des députés, pour vous rendre compte du degré de la duplicité de ce régime de Tshilejelu« ; s’exclame-t-il. Avant de rappeler : » vous vous rendez compte que sur une dizaine de propositions de loi que j’ai déposées au bureau de cette assemblée nationale, aucune n’a été retenue simplement parce que ça ne cadre pas avec leurs intérêts mesquins« .
Deux questions principales qui méritent d’être posées au regard de ces critiques sont les suivantes : En brossant un tableau sombre de la situation générale du pays liée à l’insécurité physique, alimentaire, environnementale, sanitaire, etc. des populations congolaises, MBOSO n’a-t-il pas eu un franc-parler? La feuille de route politique devant prendre en compte les questions brûlantes des élections, n’est-ce pas une préoccupation aussi bien nationale qu’internationale ?
A chacun de tirer les conclusions qui soient dépourvues de tout état d’âme ou passions pour comprendre la nature de la classe politique congolaise. Car sous d’autres cieux, il est des questions qui suppriment les barrières d’appartenance tribalo-politiques pour regarder dans la même direction, et se concentrer à l’intérêt supérieur de la nation.
Wait and see !
Dieu merci KANDA MPOYI