La langue de bois, c’est le moins qu’on puisse dire des différentes réactions des Députés nationaux après leur rencontre avec le Vice-premier ministre, Ministre des Affaires Étrangères Christophe Lutundula APALA. Aucune substance ni perspective dans leurs propos susceptibles d’apaiser l’opinion déjà surchauffée et très exigeante pour ce qui est du rétablissement de la paix ainsi que du départ immédiat de la MONUSCO.
En effet, comme d’habitude, le Vice-Premier Ministre, Ministre des Affaires étrangères, Christophe LUTUNDULA APALA Pen’APALA s’est entretenu, ce mardi 02 août 2022 dans son cabinet de travail, avec le Caucus des députés nationaux élus de la province du Nord-Kivu.
Au menu de l’entretien : la situation d’insécurité qui prévaut dans la partie Est de la RDC, le départ programmé de la Force onusienne et la question du déploiement prochain de la force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est, CAE.
Lutundula qui n’aime pas faire du cosmétisme, de la langue de bois, s’est activé à répondre à toutes les préoccupations soulevées par le Caucus des Députés nationaux élus de la province du Nord-Kivu.
Ce qui est surprenant, c’est les différentes réactions de ces élus qui ne disent rien, rien et alors rien sur le contenu de leur échange avec le patron de la diplomatie congolaise.
« Nous sommes venus ici en Caucus des députés du Nord-Kivu pour échanger avec le Vice-Premier Ministre en charge des Affaires étrangères en rapport avec la situation sécuritaire instable dans notre province, caractérisée par des manifestations qui ont eu lieu ces dernières semaines contre la MONUSCO. Nous avons frappé à la bonne porte et nous avions obtenu des réponses que nous attendions qui sont en phase avec les demandes de la population que nous représentons », a souligné le député national Grégoire KIRO, sans indiquer clairement les réponses en question. Et pourtant, au regard de la tension qui monte, la clarté et la transparence devraient être de stricte observance.
Élu de la ville de Beni, a aussi indiqué que comme parlementaires, les députés doivent et vont participer à la solution. Une fois de plus, sans la nommer.
S’agissant de la résurgence et de l’activisme des terroristes du M23, l’Honorable Jeannette KAVIRA MAPERA a fait savoir qu’il était plus qu’important pour les élus de « récolter des informations sûres, fiables auprès de notre Ministre des Affaires étrangères sur tous les ballets diplomatiques qu’ils sont en train de faire avec les pays voisins, par rapport à la constitution de la Force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est d’interposition, qui va se déployer au Nord-Kivu ». Véritable langue de bois car, l’honorable Jeannette KAVIRA reprend, in extenso, le libellé de l’objet de cette rencontre.
Bien plus, souligne l’élue du territoire de Lubero, il a été également question d’insister sur la volonté exprimée par la population, en demandant « au Ministre de reconsidérer le plan de désengagement de la MONUSCO, le réévaluer afin qu’il ne s’étire plus jusqu’en 2024, mais que le délai soit écourté. Nous pensons que nous avons frappé à la bonne porte et que le Ministre nous a écoutés », a-t-elle conclu.
Au terme de ces échanges, qui ont duré près de deux heures, Christophe LUTUNDULA APALA Pen’APALA a remercié ses hôtes pour l’initiative et rappelé la décision prise par le Président de la République, Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, à l’issue de l’audition du rapport de la Commission gouvernementale dépêchée au Nord-Kivu, pour la réévaluation du plan de retrait de cette force onusienne du pays.
«Cet échange m’a permis de vous communiquer des éléments d’appréciation de la situation dans l’Est de notre pays. Je ne vous ai pas donné des réponses car j’estime qu’elles sont à construire ensemble », a affirmé Christophe Lutundula en exprimant sa disponibilité pour une éventuelle audition à la Chambre basse du Parlement.
Ph.K