Le Président de la République Démocratique du Congo, RDC, Félix TSHISEKEDI, vient de convoquer en toute urgence une réunion du Conseil Supérieur de la Défense pour couler certaines mesures urgentes face aux dangers multiples et multiformes liés à la sécurité aussi bien des institutions républicaines que de l’intégrité territoriale.
Jamais après l’accord global et inclusif de Sun-city en 2003, l’intégrité territoriale de la République Démocratique du Congo, RDC, et la stabilité des institutions, n’ont encore été autant menacées par des forces occultes recourant aussi bien à des officiers généraux de l’armée régulière et, à une armée étrangère sous couvert d’un groupe armé terroriste. C’est pourtant le cas actuellement avec des officiers supérieurs des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, FARDC, accusés et arrêtés pour haute trahison ainsi que la présence avérée et prouvée, des militaires rwandais sur le sol congolais.
En dépit d’un séjour de travail presque sans repos de plus d’une semaine, Félix TSHISEKEDI s’est vu astreint de convoquer en toute urgence ce jeudi 29 septembre 2022 au palais de la nation, une réunion du conseil supérieur de la défense pour statuer sur la situation sécuritaire générale du pays en commençant par le rapport d’enquêtes menées par l’Inspectorat général des FARDC et l’auditorat supérieur sur les réels motifs d’arrêstations des généraux Philémon YAV et Peter CHIRIMWAMI, respectivement commandant des opérations dans le Nord-Kivu (notamment dans la traque du M23) et commandant des opérations en Ituri (sous menace d’incursion également), la gestion du prétendu conflit intercommunautaire ou éthique Teke-Yaka qui atteindrait déjà le plateau de Bateke (donc à 100 km seulement de Kinshasa), la présence signalée des militaires rwandais dans l’île des singes telle que relatée dans une correspondance de l’Agence Nationale des Renseignements, ANR, Sud-Ubangi adressée au gouverneur de province, le processus de déploiement de la force régionale de la SADC…bref, plusieurs sujets chauds liés à la sécurité qui nécessitent des réponses péremptoires immédiates.
En effet, au-delà des faits avérés, il convient de signaler qu’en Journalisme, la rumeur constitue une source d’information à exploiter pour confirmation ou infirmation. Si les autorités locales et nationales congolaises peuvent aujourd’hui prendre au sérieux la rumeur de la présence rwandaise dans ce coin du pays tout simplement parce qu’elle a été diffusée par l’ANR, c’est une erreur. Car, selon certaines sources, les bruits d’une situation d’insécurité avaient courus début août à Kwamounth sans que les autorités locales et/ou nationales (gouverneur de province ou Vice-premier ministre, ministre de l’intérieur, sécurité et affaires coutumières) ne les prennent au sérieux jusqu’à l’implosion. Actuellement, des bruits courent les rues de Kinshasa signalant la présence d’éléments suspects à morphologie rwandaise… notamment à l’Est de Kinshasa (Kingasani particulièrement) sans que personne ne semble s’en préoccuper.
REPONSES ATTENDUES
Face à cette situation d’aggravation de l’insécurité à travers le pays caractérisée par des bruits d’encerclement, d’infiltration, d’incursion et autres, il est plus qu’impérieux pour Félix TSHISEKEDI de se concentrer particulièrement sur la sécurité en y prenant des décisions courageuses. Il s’agira notamment de restructurer de fond en comble les structures de commandement de l’armée (surtout dans l’Est et dans les frontières avec les 9 pays limitrophes), dans la Police Nationale Congolaise, PNC, dans les renseignements aussi bien civils que militaires ainsi que dans la Direction Générale de Migration, DGM, en y mettant des hommes de confiance, des hommes prêts à payer de leur vie pour la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC. Quoi de plus normal aussi de trouver à la tête du ministère de l’intérieur, sécurité et affaires coutumières, quelqu’un de plus prévisible, préventif et anticipatif qui n’aura plus à attendre que la crise s’exacerbe, qu’il y ait plus de morts pour qu’il intervienne comme l’a fait l’actuel.
QUELLE INCIDENCE SUR L’ORGANISATION DES ÉLECTIONS ?
L’appel récent d’un des plus farouches opposants au régime actuel, Martin FAYULU, à l’unité nationale face aux menaces d’implosion du pays est interpellateur de l’âme, du patriotisme censé habiter les congolais de tout bord.
Pour mémoire, en 2018, la ville de Béni n’avait pas voté au même moment que le reste du pays à cause de l’activisme des groupes armés qui l’écumaient. Et la situation est plus qu’alarmante actuellement avec une infime partie du territoire occupée par une armée étrangère sous couvert d’un groupe armé terroriste bien identifié, les probabilités, voire les incursions signalées de la même armée dans d’autres coins du pays… autant dire que la situation sécuritaire oblige le gouvernement de la République à concentrer le gros de ses maigres moyens aux efforts de guerre pour rétablir l’autorité de l’État sur toute l’étendue du territoire national afin que les élections se tiennent, le moment venu, dans des conditions optimales.
Un minimum de sursaut patriotique évitera au pays le pire comme l’entendent bien le vivre les tireurs des ficelles de toutes les tensions à gauche à droite qui inciteront certains à revendiquer à tue-tête l’organisation des élections dans le délai sans tenir compte de la situation sécuritaire de plus en plus préoccupante non plus à l’Est seulement comme autrefois, mais presque dans tout le pays.
Que les démons de la division, de la suspicion, de la méfiance, de l’intoxication, de la manipulation…quittent la RDC…
Wait and see !
Dieu merci KANDA MPOYI.