Quand bien même l’on parle de plus de 500 partis politiques ayant rempli le stade des martyrs hier, mais il n’y avait qu’un seul parti présidentiel, et c’est bel et bien l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social qui avait porté Félix TSHISEKEDI au pouvoir en 2018. Et c’est le parti phare de la plateforme politique et électorale l’Union Sacrée de la Nation (USN) dont l’un des membres du présidium, Augustin KABUYA, gère au quotidien ce grand parti des masses.

En effet, au-delà du plein réalisé au stade grâce au concours de tous ces partis politiques, il est d’une obligation managériale impérieuse pour chaque gestionnaire du parti de s’autoévaluer en termes de mobilisation des membres et de visibilité. Et l’UDPS/TSHISEKEDI, en tant que parti présidentiel, et donc locomotive de l’USN, devait être le plus visible et représentatif dans les rues de Kinshasa et surtout au stade. Cela n’a nullement été le cas pour une seule et bonne raison que la rédaction de votre média en ligne: www.kiosquedafrique.com, s’est proposée de vous la donner pour avoir suivi de près les péripéties de cet échec prévisible de mobilisation par le Secrétaire Général dudit parti présidentiel, Augustin KABUYA.

Voici la raison principale :

Depuis la prise des rênes du pays par Félix TSHISEKEDI en 2019, plusieurs fois Kinshasa particulièrement a connu des moments des troubles ou des manifestations de colère des membres de l’UDPS/TSHISEKEDI se plaignant généralement d' »être floués ou oubliés » par la hiérarchie du parti autrefois constituée du tandem KABUND-KABUYA qui ne pensait jamais à leur donner de l’emploi via les ministères ou les entreprises publiques dont les ministres et les mandataires sont issus du parti. Par contre, les deux s’arrangeaient à ne donner de l’emploi qu’aux personnes avec qui ils avaient des accointances ou des affinités familiales, voire amoureuses.

KABUND déchu, malheureusement ce climat semble continuer à être bien entretenu par l’actuel homme fort du parti présidentiel. Pour s’en convaincre, il faut lire le récent article publié dans « Kiosque d’Afrique » (Les présidents cellulaires vent debout contre KABUYA). Dans cet article, la rédaction prévenait du risque d’une manifestation de colère des présidents des cellules de base du parti à la suite d’une « rencontre de dupe » organisée le 20 avril 2023 à la permanence du parti par Augustin KABUYA. Rencontre au cours de laquelle il leur avait présenté des soi-disant membres de l’UDPS/TSHISEKEDI à qui il avait donné de l’emploi sans qu’aucun président cellulaire présent ne parvienne à reconnaître dans le lot présenté, un seul comme membre de sa cellule.

Craignant ce mouvement de révolte à la veille de la sortie officielle de l’Union Sacrée de la Nation le 29 avril, il (KABUYA) les invita à nouveau (les présidents cellulaires) le 27 avril toujours à la permanence du parti pour tenter de calmer leurs ardeurs de révolte, mieux de boycott de la sortie officielle de l’USN. Manifestement, le SG n’y était pas parvenu au regard de la piètre représentativité au stade, des membres du parti présidentiel, UDPS/TSHISEKEDI. Sans doute un message de ces derniers qui n’ont pas mobilisé les membres de leurs cellules respectives pour dénoncer le comportement ultra capitaliste, égoïste se résumant depuis peu à son slogan « Tosa p’obika ».

Signal rouge pour TSHISEKEDI ?

L’objectif principal du parti présidentiel pour la prochaine législature étant de rafler plus ou moins 251 sièges aux législatives, il faut savoir que ce sont d’abord les membres du parti qui doivent donner une telle majorité au parti afin de réaliser pleinement son programme sans subir les caprices des alliés comme ce fut le cas avec le FCC (de triste mémoire). Mais il devient de plus en plus antinomique, mieux utopique si un réajustement profond n’est pas fait tout de suite, d’espérer une majorité UDPS/TSHISEKEDI aux législatives avec des membres si profondément déçus et désabusés qui, soit adhèrent dans d’autres partis politiques membres de l’USN, soit promettent de s’abstenir au jour du vote. Ce qui risque logiquement d’impacter négativement à la réélection de Félix TSHISEKEDI d’autant que les mêmes déçus et désabusés qui ne vont pas voter pour les candidats députés nationaux et consorts, ne voteront pas non plus pour le candidat président de la République qui n’avait pas prêté une oreille attentive à leurs cris de détresse.

Wait and see !!!

Dieu merci KANDA MPOYI.