S’exprimant du haut de la tribune des Nations Unies, NU, le Chef de l’État congolais, Félix TSHISEKEDI s’est attardé sur plusieurs questions sur lesquelles il était particulièrement attendu. Les questions du retrait de la MONUSCO, de la guerre d’agression rwandaise et sur l’organisation des élections générales au 30 décembre 2023. Qu’en est-il du retrait de la MONUSCO ?
Pour rappel, dans sa lettre du 01 Septembre 2023 adressée au Président du Conseil de Sécurité des Nations Unies sur le retrait accéléré de la MONUSCO, le Vice-premier ministre, ministre des Affaires Étrangères et de la Francophonie, Christophe LUTUNDULA, avait motivé cet objet (de sa lettre) par la perte de crédibilité de cette mission au regard d’un certain nombre des bavures auxquelles elle était souvent pointé du doigt, sans oublier le fait que les populations locales qui l’ont toujours accusé d’agir en bonne intelligence avec les agresseurs et d’autres groupes armés.
« A l’évidence, la rétrospective ci-dessus démontre que la MONUSCO a perdu de sa crédibilité et la confiance des congolais. Elle s’est disqualifiée pour servir encore de réponse institutionnelle adéquate et efficace à la crise sécuritaire à l’Est de la RDC. Bien au contraire, aux yeux de la population congolaise, elle devient un problème à résoudre plutôt qu’une solution à cette crise« ; avait-il écrit au président du Conseil de Sécurité des Nations Unies.
Pour sa part, le président de la République, Félix TSHISEKEDI n’y est pas non plus allé par le dos de la cuillère pour soutenir la lettre d’il y a exactement 19 jours passés de son porte-voix à l’étranger.
« Après plus de deux décennies, il est temps pour notre pays de devenir le principal acteur de sa stabilité« ; fait-il remarquer.
Et de poursuivre : « Le retrait progressif de la MONUSCO est nécessaire pour atteindre les missions que nous nous sommes données. Ces missions n’ayant pas atteint leurs objectifs de maintien de la paix et de protection des populations« .
Le Chef de l’État congolais, Félix TSHISEKEDI n’entend plus voir les manifestations anti MONUSCO à l’instar de celle à la base du carnage des « Wazalendo ».
« Il est illusoire et contre productif de s’accrocher au maintien de la MONUSCO ; son retrait est nécessaire pour apaiser les tensions entre les populations et l’ONU« ; a-t-il martelé.
Ce que TSHISEKEDI a manqué de dire sur ce cas précis :
De l’avis de plusieurs observateurs, l’occasion faisant le larron, le Chef de l’État congolais, Félix TSHISEKEDI, aurait dû profiter de la circonstance pour « exposer le caractère irresponsable et irréfléchi des propos du Secrétaire Général des Nations Unies, Antonio GUTTERES, lors d’une interview polémique lui accordée par des médias français notamment sur la question de la crise sécuritaire chronique dans l’Est de la RDC« ; estiment-ils.
Ces observateurs prennent pour exemple le courage du VPM, ministre des Affaires Étrangères et de la Francophonie, Christophe LUTUNDULA lors de sa mise au point du 07 Septembre 2023, au sujet des propos du Directeur des Affaires Politiques de la MONUSCO tenus dans une Conférence de presse un jour avant.
« Dès lors que la plus haute autorité de l’ONU, en l’occurrence son SG, Antonio GUTTERES, reconnaît d’une part que la MONUSCO n’est pas capable d’affronter les groupes armés, particulièrement le mouvement terroriste M23, et constate d’autre part que la situation sécuritaire et humanitaire ne fait que se détériorer chaque jour d’avantage dans l’Est, spécialement dans la province du Nord-Kivu, il serait criminel et contre-productif de continuer à s’accrocher au maintien de cette mission onusienne. Ce serait du reste défier le peuple congolais et ses dirigeants, et de vouloir pervertir la MONUSCO qui risquerait d’être perçue comme une force de maintien de l’insécurité et de l’agression de la RDC, par le Rwanda, au lieu de contribuer à sa stabilisation« ; avançait Christophe LUTUNDULA dans sa mise au point.
En un mot comme en mille, le retrait de la MONUSCO ne devait en réalité même plus faire l’objet d’un quelconque débat d’autant que la question avait déjà été il y a 5 ans décidée et annoncée par le Conseil de Sécurité de l’ONU dans sa résolution n°2409 du 27 mars 2018. Il faut insister d’avantage sur la mise en application « accélérée » de cette résolution avant qu’il n’y ait une prochaine manifestation pour réclamer le départ de la MONUSCO.
Dieu merci KANDA MPOYI