Avortée le 6 octobre dernier pour des raisons inavouées. Six journées d’intenses pressions politiques croisées (société civile, opposition politique, opinion publique et les élus nationaux) ont suffi pour astreindre le bureau de l’Assemblée Nationale à convoquer une semaine plus tard, soit le mercredi 13 octobre dernier, une plénière dont la question RAM (Registre des Appareils Mobiles) a été au centre du débat. Les députés brûlaient d’entendre des réponses péremptoires du Ministre des PTNTIC sur la taxe RAM qui continue à faire brûler les torchons depuis quelques mois.
Une plénière mouvementée et agitée. Les Députés du FCC l’ont boycottée pour vice de procédure. Ils accusent le bureau de violé le règlement intérieur de la Chambre basse en ajoutant dans l’ordre du jour une matière non retenue à l suite d’une motion incidentielle.
Incapable d’arrêter RAM
En clair, le Ministre de Postes Télécommunication et Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication, Augustin Kibassa Maliba, n’en peut rien. « Je ne saurai arrêter avec le RAM. Il faudrait une décision du Conseil des Ministres », a-t-il avance devant les élus nationaux.
Après un débat houleux, à la suite des réponses fournies par le Ministre de PTNTIC, Augustin Kibassa Maliba, l’auteur de la « question oral avec débat », élu de l’Union Sacrée, se propose de poursuivre avec d’autres démarches en attendant la réponse que le gouvernement réservera à cette problématique après le Conseil des Ministres de vendredi prochain. Il n’exclut pas la possibilité d’initier une motion de défiance envers le Ministre Kibassa Maliba.
Cette plénière intervient après plusieurs tractations au sein de l’Union Sacrée de la Nation, USN, pour tenter de désamorcer la bombe. La dernière a été celle de Fleuve Congo hôtel qui avait réuni plusieurs députés issus de l’Union Sacrée à l’initiative du speaker de l’Assemblée Nationale et son premier vice-président, ainsi que du premier ministre. Rencontre à l’issue de laquelle les élus, dans leur majorité, ne jurent que sur la suppression immédiate de cette taxe qu’ils trouvent illégale sur toute la ligne.
Signalons que les patrons de ces deux institutions, cherchant à protéger le ministre sur cette question, ont davantage énervé une frange de députés qui, depuis hier mardi, ont signé cette fois-ci une motion de défiance ayant déjà recueilli une centaine de signatures pour que le ministre KIBASSA soit carrément écarté de l’équipe gouvernementale. La motion a été déposée le même jour au bureau de cette chambre du Parlement. Et un député UDPS ayant gardé l’anonymat de confier que: » l’affaire RAM est ni plus ni moins une escroquerie organisée et entretenue qu’aucun député sérieux et honnête, à commencer par l’honorable président lui-même, ne peut soutenir pour quelles que raisons politiciennes que ce soient. Député du parti présidentiel certes, mais je soutiens mordicus mes collègues du FCC dans leur démarche républicaine de sanctionner ce ministre qui est l’épicentre de cette arnaque »; confie-t-il à Kiosque d’Afrique.
Wait and see!
Dieu merci KANDA MPOYI