Loin d’être une loi de « capitulation » comme l’estime le député présidentiable de l’opposition Delly SESSANGA, le professeur constitutionnaliste, le député de la majorité Jacques DJOLI opine que : « cette loi répond à un impératif géopolitique et stratégique majeur ».

Dans une interview accordée à votre média en ligne : www.kiosquedafrique.com ce 21 avril 2023, soit quelques heures à peine après l’adoption de ladite loi à l’Assemblée Nationale, l’honorable Jacques DJOLI, réagit à l’intervention de son collègue Delly SESSANGA en ces termes depuis l’étranger :

« Je respecte le point de vue du collègue, mais il doit comprendre que cette loi répond à un impératif géopolitique et stratégique au regard de l’étendue continent de notre pays, le nombre d’habitants, le nombre des pays voisins qui nous entourent, lesquels sont susceptibles d’être nos ennemis…Bref, il nous faut une armée à la taille de ce pays continent, à la dimension de ses 120 millions d’âmes pour lesquelles il faut près, voire plus de 2 millions de militaires pour sécuriser tout le territoire national, nos populations ainsi que ses biens. D’où, l’impérieuse nécessité de suppléer aux 150.000 hommes des FARDC des réservistes« .

Jacques DJOLI a balayé d’un revers de la main les craintes de Delly SESSANGA qui estime d’une part, que cette réforme violerait l’article 91 de la Constitution parce qu’au final, il va falloir « réviser la loi organique organisant l’armée nationale« ; et d’autre part, le risque que « des miliciens et d’autres éléments catalyseurs de l’instabilité chronique de la situation sécuritaire dans l’Est de retouvent dans les rangs des FARDC« .

Le professeur constitutionnaliste Jacques DJOLI a commencé par donner la base Constitutionnelle qui milite au vote, par plus de 380 élus nationaux, de cette loi sur la réserve armée : « il s’agit des articles 63 alinéa 1 et 64 alinéa 1 également« . Et de rappeler à son collègue que: « la France à son temps, avait eu son salut grâce aux réservistes appelés en renfort sur base d’une loi sur la réserve armée« . « Plus actuel d’ailleurs, c’est avec ce qui se passe en Ukraine attaquée par la Russie. La loi sur la réserve armée fait que d’anciens militaires, voire des jeunes étudiants et consorts rejoignent volontiers les rangs de l’armée loyaliste sur base de ladite loi« .

Quant au second volet de sa crainte (du député SESSANGA), l’honorable Jacques DJOLI lui rappelle « la résolution P.DDRS qui tire sa source de l’interdiction formelle de la représentation au gouvernement de la République de ne plus procéder au brassage, mixage et tout ce qui permettait à n’importe qui d’intégrer n’importe comment l’armée nationale« .

C’est dans le souci de juguler le cycle infernal de l’insécurité dûe aux incursions des armées étrangères et des groupes armés dans Est particulièrement qu’il était impérieux de réfléchir sur la possibilité de gonfler davantage les rangs des FARDC en faisant participer activement tout congolais à l’effort de pacification et de sécurité du territoire national à travers cette loi dont le nom de son auteur ou de son initiateur, Gilbert KABANDA, devra être inscrit au panthéon de la défense nationale sans chercher à s’y opposer inopportunément.

Dieu merci KANDA MPOYI.