« Le Président de la République, Chef de l’État, Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, à travers la Coordination pour le Changement des Mentalités, CCM, dont nous avons le privilège de manager, tient à voir les congolais changer remarquablement les mentalités dans tous les domaines de la vie; dans le cas d’espèce, à s’approprier la culture fiscale qui est un des leviers pour l’essor de notre chère patrie« ; dixit Jacques KANGUDIA MUTAMBAYI, Conseiller spécial de Félix TSHISEKEDI en charge des questions de changement des mentalités.

Un plateau spécial a été organisé ce jeudi 31 mars 2022 à Kinshasa au studio Maman Angebi de la RTNC1 par la Cellule de Communication de la CCM. Émission au cours de laquelle l’establishment ou le management de cette structure spécialisée de la présidence de la République a présenté le bilan à mi-parcours (de la première phase) de la campagne au civisme fiscal qui a duré 60 jours dans 13 communes de la ville-province de Kinshasa ; soit du 21 janvier au 21 mars 2022.

Répondant en premiers aux questions des confrères et consœurs invités pour la circonstance, le Coordonnateur de cette structure, Jacques KANGUDIA MUTAMBAYI, parce que c’est de lui qu’il s’agit, a été plutôt pédagogue dans son argumentaire.

Après avoir cité les quatre régies financières (DGI, DGRAD, DGDA et DGRK) avec lesquelles la CCM travaille en une belle osmose depuis le début de cette campagne au civisme fiscal en disponibilisant les moyens financiers et matériels pour plus d’efficience en termes de résultats escomptés, le coordonnateur s’est livré volontiers à un exercice rétrospectif sur l’état de la fiscalité depuis la colonisation jusqu’aux dernières années avant l’arrivée de Félix TSHISEKEDI au pouvoir.

« Peu avant comme après l’indépendance, les congolais ont toujours eu une très mauvaise perception de l’impôt ou de la taxe. Pour la plupart d’entre nous, particulièrement pendant la colonisation, c’était perçu comme une contrainte du colon qu’il fallait mordicus couler à l’instar de ceux-là mêmes qui l’avaient instauré aussitôt l’indépendance acquise. Et cela s’est malheureusement enraciné au fil des années dans l’imaginaire collectif jusqu’à ce que vienne un digne fils du pays pour en faire son affaire. Car, la plupart des pays européens que les congolais préfèrent aller se faire soigner ou vivre aujourd’hui sont devenus ainsi grâce aux impôts et taxes payés par les citoyens de ces pays là« ; avance-t-il.

Et de poursuivre : « Les informations que nous tenons de la DGI sur le nombre des congolais en ordre avec le fisc est révélateur de ce que j’avançais tantôt : 284 milles citoyens sur plus ou moins de 100 millions d’âmes« .

Le coordonnateur se félicite du travail abattu par ses hommes de terrain appelés « volontaires CCM ».

« Grâce au travail de titan qu’ont abattu, au cours de cette première phase, les volontaires que nous avions déployés sur terrain, non seulement que les régies financières sont en train d’enregistrer la montée du taux d’assujettis dans la ville de Kinshasa en particulier, mais aussi leur travail (des volontaires) de contact direct avec les assujettis, nous a permis au niveau de la coordination de nous faire une idée sur les nouvelles missions que nous devons nous assigner pour briser les barrières à la culture fiscale. Ce, sans toutefois nous écarter des termes de référence de départ« .

Il faut dire que les volontaires auraient enregistré plusieurs plaintes et doléances des assujettis, lesquelles leur ont été faites sous- forme de dénonciations. « Pourquoi devons-nous payer les impôts et taxes ? N’est-ce pas que ce sera pour enrichir davantage les nouveaux riches du pays qui, arrêtés aujourd’hui, demain ils sont libérés »; plainte d’un assujetti rapportée par un volontaire pendant l’émission.

Pour pallier à ce frein au civisme fiscal, le coordonnateur de la CCM a révélé que des contacts sont déjà pris avec certains responsables des ministères pour lancer incessamment la seconde phase de cette campagne à l’attention des gestionnaires publics.

« Des contacts sont déjà très avancés avec les ministres du portefeuille et du plan en vue de l’organisation des séminaires à l’attention des gestionnaires publics pour la gestion responsable des deniers publics« ; fait-il remarquer.

Et d’ajouter : « cette seconde phase sera la réponse aux plaintes et doléances de l’ensemble des gouvernés. Plus loin, la CCM envisage d’ores et déjà se lancer dans la vulgarisation de développement des 145 territoires initié par le chef de l’État. Nous y travaillons avec le ministère du plan en particulier« ; conclu-t-il sous les ovations de l’assistance constituée majoritairement des volontaires.

Le DG de la DGRK avec qui il était (le coordonnateur) sur le premier plateau, répondant aux questions des journalistes, a reconnu la qualité de travail abattu par la CCM à travers les volontaires dans cette première phase. D’où, la tenue progressive d’une merveilleuse promesse d’embauche dans sa structure.

« Oui, cette campagne est remarquablement en train de changer tant soit peu les habitudes de rejet de la culture fiscale en RDC. La DGRK enregistre depuis peu des nouveaux assujettis ; c’est d’ailleurs ce qui a obligé le gouverneur à renvoyer au mi-avril le recouvrement forcé qui devait se faire fin mars« ; confie-t-il.

Et de poursuivre :  » Sensibilisation réussie= redevabilité obligatoire : les travaux de modernisation des infrastructures et autres espaces publics ou verts de la ville de Kinshasa en disent long sur le devoir de redevabilité sur la collecte faite des impôts et taxes« . « Nous avons commencé à tenir notre promesse d’embauche progressive des volontaires se distinguant dans l’exercice de leurs missions. Ceux qui venaient d’être recrutés sont déjà en formation« ; conclu-t-il.

Répondant aux questions de la presse présente dans le studio, le coordonnateur adjoint chargé de la logistique et des questions techniques à la CCM est revenu sur le déroulement des différentes étapes précédant le lancement effectif de la campagne.

Nous avions commencé par l’appel au recrutement à travers les ondes, le recrutement proprement dit au Roméo Golf où nous devrions sélectionnés dans les 5000 et quelques candidats, 2000 volontaires compte tenu de la spécificité de la mission que nous devrions leur assigner. C’est le baccalauréat qui était le minimum du niveau du candidat. Aussi, initialement prévu de retenir 2000 volontaires et de disposer de 500 tablettes (outil d’enregistrement des données par les volontaires encodeurs), nous n’avions retenu que 1500 volontaires contre 200 tablettes faute de moyens suffisants. Heureusement que nous avions eu des collaborateurs dévoués à tous les niveaux, et les résultats sont plus qu’éloquents »; affirme-t-il.

Son intervention a été ponctuée par des témoignages des assujettis Indécis convertis, d’un des parrains des équipes des volontaires, d’un superviseur, et d’un encodeur.

Le chargé de la communication de la DGI qui intervenait à la fin a d’abord décrit différents types d’impôts et taxes, ensuite il a rappelé l’objectif de la DGI à travers cette campagne et enfin il a invité tous les corps de métiers , les journalistes en premier, à s’approprier aussi la culture fiscale en s’acquittant au paiement de leurs impôts.

« Nous sommes le pays le moins fiscalisé de la planète ; nous devons tout faire élargir notre assiettes fiscale en faisant en sorte que chaque congolais ait un numéro impôt. Qu’il soit fonctionnaire public ou international, Journalistes et des meilleurs« ; martèle-t-il sous le rire des hommes des médias sur place.

Le plateau spécial a été clôturé par le souhait du coordonnateur de voir ses concitoyens s’employer chacun au paiement libre de l’impôt afin que le pays soit construit et devienne viable à l’instar des pays d’outre mer que les congolais considère depuis un temps comme l’Eldorado.

Wait and see !

Dieu merci KANDA MPOYI