La Ministre d’État en charge de la Justice, Rose Mutombo, appelle les acteurs judiciaires à « remplir pleinement leur rôle pour sanctionner sévèrement les auteurs des actes de corruption ». C’était à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre la corruption célébrée le 9 décembre de chaque année.

En 2022, cette journée est placée sous le thème : « Unir le monde contre la corruption pour le développement, la paix et la sécurité ».

Dans son message tenu ce jeudi, la Ministre d’Etat en charge de la Justice, Rose Mutombo, a dénoncé la corruption comme mode de financement des conflits armés.

« La corruption alimente les conflits et entrave les processus de paix en sapant l’Etat de droit, en aggravant la pauvreté, en facilitant l’utilisation illicite des ressources et en assurant le financement des conflits armés », a-t-elle dénoncé.

« La corruption, on ne le dira jamais assez, favorise le détournement des fonds destinés aux services essentiels comme les soins de santé, l’éducation, l’accès à l’eau potable, l’assainissement et le logement et empêche ainsi l’Etat de garantir aux plus vulnérables un meilleur accès aux services sociaux de base, favorisant de ce fait l’exclusion, source potentielle d’instabilité et de conflits », a renchéri la Ministre de la Justice.

Elle a relevé, en outre, que c’est un obstacle de taille pour le développement, qui a un impact négatif sur les différents  secteurs de la vie d’un pays.

Ainsi, Rose Mutombo a exhorté les responsables étatiques, à quelque niveau que ce soit, à s’engager à faire reculer la corruption en adoptant un code éthique exemplaire et en ayant le courage de prendre des mesures disciplinaires pour bannir l’impunité.

« Je m’engage à continuer à user du cadre de concertation qui lie le ministère de la Justice au Conseil Supérieur de la Magistrature pour faire bouger les lignes en vue d’améliorer le rendu du secteur de la justice, tel que l’a demandé le magistrat suprême. Ensemble avec le Conseil Supérieur de la Magistrature et tout le secteur judiciaire, nous devrons nous engager à mettre fin à l’impunité des auteurs d’actes de corruption et autres infractions connexes. C’est seulement à ce prix que notre pays pourra espérer voir prospérer les projets de développement, tel que l’ambitieux projet de développement des 145 territoires qui suscite beaucoup d’espoir au sein de la population ».

Signalons que cette journée a été instituée par la Résolution 58/4 de l’Assemblée générale des Nations-Unies du 31 octobre 2003.

Barbara Ngoy.