C’est depuis hier que le ministre des finances congolais, Nicolas KAZADI a communiqué pour la énième fois sur ses contradictions récentes avec Dénis KADIMA, président de la CENI. Ce, au sujet de ce qu’il qualifie de »surfacturation »par le bureau de la centrale électorale où il a résolu de dépêcher une équipe d’inspecteurs.

S’agit-il d’un anticyclone de malédictions des hommes en soutanes qui s’abat sur l’expert électoral ou que simplement l’homme n’est et n’a rien de ce qu’un certain camp politique disait de lui?

La question se pose avec acuité d’autant que le pays avait connu pareil remue-ménage lors de sa désignation par les six confessions religieuses (sur 8), son entérinément controversé à l’assemblée nationale ainsi que son investiture ou sa prestation de serment. Une ambiance pathétique que le pays n’avait jamais connu dans le cas d’espèce par le passé.

En effet, c’est depuis plusieurs jours que les contradictions ou accusations entre les deux personnalités (KAZADI et KADIMA) défraient honteusement la chronique. Des contractions qui laissent planer le spectre d’un vol des plusieurs millions de dollars américains.

Convaincu de n’y être pour rien, le gendarme financier vient de confier une mission de haute portée aux inspecteurs de l’Inspection Générale des Finances. Laquelle consistera à surveiller et à encadrer toutes les opérations financières de la CENI en vue de garantir une gestion efficiente des fonds que le gouvernement, à travers le ministère des Finances disposera au fur et à mesure, à cette institution pour les opérations électorales.
Ce, car le gouvernement tient à avoir de la CENI un budget raisonnable, à la différence des cycles passés. « Nous attendons du bureau de la CENI un budget qui soit le plus réaliste que possible […] »; déclarait le premier ministre congolais, SAMA LUKONDE.

Et un observateur de renchérir : »La République n’ayant pas assez des moyens compte tenu surtout de la crise économique créée par la pandémie de Corona virus, nous n’avons plus besoin de ces présidents de la CENI qui quittent ce poste multimillionnaire en dollars pour avoir surfacturé, fait des montages financiers les plus fous, ainsi de suite« .

Surfacturation, parce que c’est elle qu’il s’agit à en croire le ministre des Finances Nicolas KAZADI, il y croit, voilà la raison principale pour laquelle l’équipe des inspecteurs vient d’être dépêchée à la CENI. Et son premier acte sera de constater ou de comprendre si les 37 millions de dollars américains que l’argentier de la République affirme avoir disposé à la CENI n’auront servi, comme semble l’affirmer le Rapporteur de la CENI, Patricia NSEYA, qu’au fonctionnement et à la rémunération. « La CENI a reçu le budget de fonctionnement et de rémunération de novembre et décembre« ; confiait-elle hier sur les antennes d’une chaîne Kinoise.

Irréfutablement, ce feuilleton combien infâme entre la CENI et le ministère des Finances ne laisse pas présager un lendemain meilleur pour les élections prochaines. Car, autant le bureau n’a pas été crédible dans le processus de sa mise en place, ajouté à cela ces bruits de vol (même pas de détournement), il faut croiser les doigts pour espérer une issue heureuse de ce processus dont le plus difficile reste à venir.

Wait and see !

Dieu merci KANDA MPOYI