Rappelé à l’ordre avec son collègue Jean Lucien BUSSA par le Président de la République Félix TSHISEKEDI pour leurs propros jugés séparatistes et xénophobes en plein Conseil des Ministres, le Ministre des Hydrocarbures, Didier BUDIMBU nie les faits lui reprochés les qualifiant d’un coup fourré. Un déni qui s’apparente à un pied de nez contre le Chef de l’État.

Lui et le directoire politique de son parti, Autre Vision du Congo, AVC, ont pris plus ou moins une semaine après pour mûrir le communiqué de presse que la cellule de communication avait pondu le jeudi 19 janvier 2023 dans lequel un cinglant démenti est porté sur les accusations des propos à caractère xénophobe et tribal tenus lors d’un speech de ce Ministre au Katanga.

Manifestement, le fait de s’être fait presque remonter les bretelles par le Chef de l’État en plein Conseil des Ministres en l’invitant à cesser, à s’interdire dans l’avenir tout discours aux allures séparatistes, tribales, xénophobes ou ségrégationnistes n’avait pas été bien digéré par le ministre Didier BUDIMBU qui, plutôt que de présenter des excuses ou de retirer carrément ses propos, trouve raisonnable de se défendre par un communiqué qui, à bien y voir, fait finalement passer le Président de la République qui ne pouvait les lui reprocher sans en avoir pris réellement connaissance de calomniateur ou d’un mauvais accusateur qui devait être ainsi contredit dans un communiqué. Il n’y a pas plus logique conclusion que ça. Le Ministre BUDIMBU et son directoire politique n’auraient-ils pas fait mieux en gardant simplement silence ?

Félix TSHISEKEDI, en tant que garant de la paix tous azimuts ne pouvait qu’inviter les ailés BUDIMBU et son collègue BUSSA à prêcher par l’exemple en s’interdisant des comportements susceptibles de troubler l’ordre public ou d’hypothéquer la paix tant recherchée.

Car, après des scènes de violence dues au tribalisme ayant emporté certaines vies durant les trois premières années du régime actuel, la RDC se trouve secouée ces deux dernières années marquant la fin du quinquennat de Félix TSHISEKEDI par un vent de discours séparatistes, exclusionnistes et xénophobes tirant sa source de la proposition de loi TSHIANI qui vise vraisemblablement les congolais à la peau blanche (métis) qui ne doivent assumer des fonctions de souveraineté en RDC.

La voie de la sagesse pour l’AVC et son patron, le ministre Didier BUDIMBU aurait été de retirer les propos et de s’en excuser. La démarche contraire comme ce communiqué de presse remet en cause la réprimande du Chef de l’État. Le ministre a été mal conseillé !

Dieu merci KANDA MPOYI.