Prévue pour ce vendredi 15 octobre à la Chambre basse du parlement congolais, l’audition des conclusions de la Commission « paritaire » sur la CENI devrait se réalisée sans l’Opposition et même certains sociétaires de l’Union Sacrée en l’occurrence, Ensemble de Moise Katumbi. Le Rapport de la Commission paritaire est contesté tant dans son fond que dans sa forme. Visiblement, la pression politique a eu raison du bureau Mboso qui a finalement reporté la plénière à une date ultérieure.
Tout observateur avisé de la politique congolaise ne pouvait que s’attendre à une désapprobation, par l’opposition, d’une démarche « parlementaire » s’apparentant ni plus ni moins à un passage en force de la majorité parlementaire de Félix TSHISEKEDI. « Que je sache, il n’y a jamais eu de Commission paritaire formellement constituée ayant pour mission d’éplucher les dossiers de candidats au bureau de la CENI »; s’écrie Didier MANARA, député national PPRD-FCC.
« Une démarche unilatérale et anti démocrate« , fait savoir l’honorable INAGOSI tout en rappelant le prescrit de l’article 12 de la loi organique sur la CENI qui stipule que: « la commission paritaire doit avoir un nombre égal des députés de la majorité et de l’opposition ». Celle-ci est monocolore. Autrement dit, on ne peut parler d’une Commission paritaire que lorsque la Majorité et l’Opposition ont envoyé le même nombre de délégués. Cependant, fait-elle remarquer, « aucun membre de l’Opposition n’a pris part (ni active ni passive) aux travaux dirigés par le député UDPS-Union Sacrée, André MBATA ».
A la lumière de ce précède, l’honorable Didier MANARA estime que le rapport déposé au bureau de l’Assemblée Nationale « ne concerne que son auteur ».
Dans l’entre-temps, Ensemble pour la République n’est pas resté taiseux. Il est monté au créneau, à travers un communiqué signé par les Présidents des groupes parlementaires AMK et alliés, MS-G7 ainsi que le Secrétaire Général du parti de Moise Katumbi.
A travers cette communication, les Katumbistes qualifiaient déjà cette plénière «d’une « farce ». Ils ont même considéré que « les principes et valeurs qui ont fondé l’Union Sacrée sont trahis chaque jour au profit des intérêts de quelques individus au détriment de la justice et du bien-être du peuple congolais ». Ainsi, Ensemble estime que dans ces conditions, il doit évaluer sa participation au sein de l’Union Sacrée. « Dans ces conditions, Ensemble et les deux groupes parlementaires s’engagent à réévaluer la situation du pays ainsi que leur participation au sein de l’Union Sacrée », peut-on lire.
La loi organique sur la CENI prévoit que les conclusions de la Commission paritaire soient soumises à l’approbation de la plénière de l’Assemblée Nationale. En cas de non-entérinement, de la désignation d’un ou de plusieurs membres de la CENI, le bureau de l’Assemblée Nationale demande à la composante concernée de désigner une autre personne.
L’Etat de droit, à proprement parler, est un Etat dans lequel tout est fait dans le strict respect des lois de la République.
Dieu merci KANDA MPOYI