Après la marche du 20 mai et le sit-in du 25 mai, l’opposition congolaise envisage, en dehors du meeting annoncé le 17 juin, une nouvelle marche ce 21 juin 2023 sur le boulevard Lumumba.
Dans une lettre signée le 26 mai 2023, soit un jour après le sit-in, le quatuor avait adressé une missive au Gouverneur de la ville de Kinshasa qui n’a accusé réception que ce jeudi 01 juin comme on peut le constater sur le sceau du gouvernorat de la ville dans la lettre affichée au bas de cet article.
Dès lors, il faut dire que manifestement, l’opposition politique congolaise tient à prouver au pouvoir, principalement à Félix TSHISEKEDI qui l’avait traité de « faible », qu’elle peut mener, à l’instar de l’UDPS/TSHISEKEDI d’antan durant ses 38 ans dans l’opposition, qu’elle est aussi capable de mobiliser la rue vulnérabiliser ou fragiliser le pouvoir.
« L’UDPS/TSHISEKEDI n’est pas le seul parti à savoir mener les actions de rue. Et nous allons désormais prouver à Félix TSHISEKEDI que le peuple qui lui avait fait confiance hier mais qu’il a trahi et oublié depuis qu’il est au pouvoir, est avec nous et va nous accompagner pour le chasser au pouvoir par les actions de rue »; déclare le Secrétaire Général de l’ECIDE de Martin FAYULU, le professeur Dévos KITOKO.
NGOBILA à rude épreuve ?
Sans l’ombre d’un doute, l’opposition tient à pousser le pouvoir à commettre des actes d’intolérance, voire de violation des droits humains par des répressions policières disproportionnées afin d’amener TSHISEKEDI à être désavoué par la communauté internationale comme ce fut le cas de ses prédécesseurs.
Et parlant justement de cette communauté internationale, signalons que quinze pays dont les États-Unis, la France, la Belgique, le Japon ainsi qu’une délégation de l’Union Européenne, ont, dans une déclaration rendue publique ce vendredi 02 juin 2023, exprimé des vives inquiétudes sur l’évolution actuelle de la situation sociopolitique en République Démocratique du Congo. Ils se disent « préoccupés » par « l’usage excessif de la force lors des récentes manifestations publiques, les restrictions imposées à la liberté des mouvements ainsi que les arrestations arbitraires des opposants« ; peut-on lire dans leur communication.
« NGOBILA n’a d’autres choix que de prendre acte de cette marche et de déployer les forces de l’ordre pour encadrer les manifestants. Ce, quand bien même il faudra s’attendre à des provocations et des dérapages de la part des manifestants qui chercheront à inciter et à exciter les éléments de la police« ; prévient et conseille en même temps un analyste politique.
Et la responsabilité du quatuor ?
Les quatre leaders de l’opposition ne devraient pas de croire « tout permis » à l’instar du président de l’ECIDE, Martin FAYULU qui avait scandalisé des milliers de personnes qui avaient vu la vidéo dans laquelle il ordonnait aux manifestants de jeter des projectiles sur les éléments de la police sans se gêner.
Les partis politiques ont, en dehors de l’objectif de rechercher le pouvoir et de le conserver, mais aussi d’éduquer leurs militants à la citoyenneté ou au patriotisme afin d’éviter tant soit peu les actes de vandalisme reprochés souvent à leurs militants lors des manifestations dites pacifiques.
TSHISEKEDI doit admettre et comprendre comme ses prédécesseurs que, l’opposition profite surtout de crise multiforme: sociale (vie chère et chômage galopant); économique (particulièrement la rareté du maïs dans les espaces Katanga et Kasaï); politique (le fonctionnement décrié de la CENI); sécuritaire (les cas de tueries, banditisme urbain et l’agression); et enfin judiciaire (les arrestations arbitraires, les procès expéditifs pendant qu’il y en a qui vivent dans impunité totale)…pour alarmer l’opinion, et la soulever contre lui qui représente l’Etat. Exactement comme cela se faisait durant les 38 dernières années avant sa prise des rênes du pays.
Ci-dessous la lettre d’information de la marche
Wait and see !!!
Dieu merci KANDA MPOYI