Moïse Katumbi annonce qu’il sera candidat à élection présidentielle 2023 et déclare quitter l’Union Sacrée, plateforme mise en place par Félix Tshisekedi pour bien casser le mariage avec son ancien allié, Joseph Kabila. Cette annonce de Moïse Katumbi ne pourrait passer inaperçue tant dans l’opinion que dans la classe politique pour autant qu’il est un des poids lourds susceptibles d’inquiéter, dans les urnes, le Président sortant.
Moïse Katumbi, Président du parti « Ensemble pour la République », a accordé un entretien exclusif à France 24 et RFI.
À l’occasion, dénonçant le bilan du président Félix Tshisekedi, l’ancien Gouverneur de l’ancienne province du Katanga annonce, vendredi, sa candidature aux élections prévues en RD Congo en décembre 2023, déclarant avoir « dit au revoir à l’Union sacrée« . Il assure avoir « une expertise« , « un programme » et promet de « trouver des solutions pour son pays« , et de « reconstruire l’armée« , tandis qu’est maintenu l’état de siège décrété en Ituri et au Nord-Kivu en mai 2021.
« Je suis candidat, car la situation du Congo est chaotique et car je dois sauver un peuple en danger », déclare-t-il.
Le Président du parti « Ensemble pour la République » affirme avoir « une vision et un programme » pour « reconstruire l’armée et la sécurité du pays » et surtout pour « créer des emplois et refaire les infrastructures ».
Moïse Katumbi dit aussi quitter l’Union Sacrée, la coalition au pouvoir. « J’ai dit au revoir à l’Union sacrée. Je sais qu’il y a des gens qui vont nous quitter, mais nous allons continuer avec d’autres ».
Il s’est également exprimé sur les prochains scrutins : « On ne sera pas d’accord avec le vote électronique, mais avec le vote semi-électronique (…). J’accorde la chance à la CENI. La solution, c’est la population. Elle doit rester vigilante ».
Par sa popularité, l’ancrage sociologique et politique de son parti « Ensemble pour la République », et son agenda international, le Président de TP Mazembe est un adversaire politique que le camp du Président Tshisekedi devrait prendre très au sérieux.
Barbara Ngoy.