Le processus de désignation, entérinement et prestation de serment de nouveaux animateurs de la CENI est accusé d’être entaché de plusieurs irrégularités. Bref, un véritable manque de consensus qui est venu envenimer le climat politique en RDC. Au sein même de l’Union Sacrée, les voix divergent et une crise de confiance s’y installe de manière pratiquement irrémédiable. Dans cette confusion, le leader du MLC, Jean-Pierre Bemba coupe la poire en deux.
Dans un communiqué rendu public ce 29 octobre 2021, reconnaît le manque de consensus dans la désignation des nouveaux animateurs de la Centrale électorale. Pour lui, « le manque de consensus a découragé une grande frange de la population », mais compte tenu de l’urgence d’organiser les élections dans le délai, JP Bemba invite la classe politique à œuvrer pour l’organisation des bonnes élections en 2023.
Pour lui, « le manque de consensus dans le choix du Président de la CENI par les confessions religieuses, a découragé une grande frange de la population, et la déception de celle-ci est perceptible, et ce malgré notre appel du 4 octobre du mois courant ».
Et de poursuivre, « en dépit de ce manque de consensus et de multiples difficultés que traverse notre pays, au nom de la cause nationale, j’exhorte les uns et les autres de privilégier l’intérêt national en œuvrant ensemble pour les élections libres et crédibles ».
La solution médiane
Suivant le communiqué, Jean-Pierre Bemba pense que les énergies doivent être mobilisées pour la réforme de la loi électorale.
« Il est possible de renforcer la loi électorale en permettant la publication des résultats de chaque bureaux de vote dès la fin des scrutins. Le fait d’avoir un représentant au bureau de la Ceni ne garantit pas la victoire électorale et en même temps, le fait de ne pas en avoir ne renvoi pas non plus à un échec programmé au scrutin”, dit J-P Bemba.
La place de l’observation Électorale…
Bemba est formel au sujet du renforcement de l’observation Électorale. Pour lui, il faut travailler dans le sens de la déclaration conjointe de 18 pays de la communauté internationale.
“Je souscris pour le renforcement de l’observation électorale nationale et internationale, tel qu’exprimé dans la déclaration conjointe de 18 pays de la communauté internationale le
26 octobre 2021”, a-t-il fait savoir.
Mais Jean-Pierre Bemba trouve une autre occasion pour accroitre la confiance de la population vis-à-vis de la CENI : la Loi électorale. A travers elle, estime-t-il,
Entre naïveté ou essoufflement politique
La position de Jean-Pierre Bemba est tout de suite considérée comme un manque de fermeté et d’essoufflement politique de la part du Président national du MLC. Il semble oublier que le manque de consensus n’est pas décrié qu’au niveau des confessions religieuses ; il est sur toute la ligne de désignation des membres de la nouvelle CENI. Dans la plateforme « confession religieuse », à l’Assemblée nationale à travers la commission paritaire, le manque de volonté politique n’a pas permis de dégager le consensus souhaité.
Quelle assurance a-t-il que le débat sur la loi électoral sera démocratique et que l’Union Sacrée ne va pas imposer sa volonté par ses méthodes décriées ?
Freddy NDALA